Un devoir de mémoire envers l’écrivain

Partager

L’écrivain instituteur, Mouloud Feraoun, Mouloud Nath Chaâbane de Tizi Hibel, auteur du célèbre roman “Le fils du pauvre”, traduit dans plusieurs langues, a fait ses débuts de carrière de fonctionnaire de l’enseignement à Fort-National (actuellement Larbaâ Nath Irathen) vers les années 50, il était instituteur puis directeur du cours complémentaire en 1952 dans cette ville. Mouloud Feraoun suivait parallèlement à sa fonction d’éducateur une “carrière” d’écrivain prouvée par la régularité de ses écrits que montre clairement sa biographie. Durant cette période des années 50, où il vivait à Larbaâ Nath Irathen, chef-lieu de commune, l’écrivain s’est consacré à l’écriture de son œuvre “Jours de Kabylie”. Une œuvre dans laquelle on peut retrouver les traces de son passage aux Ath-Yirathen à travers les descriptions de cette ville dans une atmosphère des prémices de la révolution de novembre 1954. Mouloud Feraoun a légué à l’institution éducative de Larbaâ Nath Irathen : un bureau et une machine à écrire qui se trouvent respectivement à l’école Amari-Messaouda et au CEM Abdiche-Mahdi. Des vestiges historiques en bon état et entre de bonnes mains. Par cette période de sa vie à Larbaâ Nath Irathen jusqu’en 1957, année de son départ de la Kabylie vers l’école Nador de Clos Salembier (Alger). Mouloud Feraoun s’est inscrit sur le registre du patrimoine culturel et historique de cette citadelle. Une page de ce patrimoine, à mettre en exergue et à fixer à travers une création qui puisse témoigner à travers les siècles du passage de cet écrivain dans cette région et de sa grandeur. Un devoir que réclame la mémoire collective.

Hamid Meradji

Partager