L’importation à défaut de fabrication

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L’Algérie a importé 263 787 véhicules durant le 1er semestre de 2012, contre 176 901 à la même période en 2011, soit une hausse de 49,12%, selon des chiffres fournis par les Douanes algériennes.

La facture des importations de véhicules a aussi augmenté de 48,15%, passant de 157,16 milliards de DA, au 1er semestre 2011, à 233,55 milliards de DA au même semestre de 2012, soit plus de 3,15 milliards de dollars. La part du lion dans les importations revient aux véhicules de tourisme, avec une facture de 1,68 milliards de dollars durant la même période. La quarantaine de concessionnaires présents sur le marché algérien ont importé 248 833 véhicules durant les six premiers mois de 2012, contre 164 138 véhicules, une hausse de 51,6%, pour une valeur de 209,74 milliards de DA (+52,12%), contre 137,8 milliards de DA à la même période en 2011, précise la même source. Les importations de véhicules par les particuliers ont également connu une hausse en terme de nombre et de valeur. Elles sont passées de 12 763 unités, le 1er semestre 2011, à 14 954 véhicules, soit une hausse de 17,2%, note le Cnis (centre national d’information et de statistiques des douanes algériennes)

Renault en tête avec 63 221 voitures vendues

Les voitures françaises occupent toujours la première place des importations de l’Algérie durant le premier semestre 2012. Renault a vendu 63 221 véhicules pour une valeur de 49,54 mds DA, contre 39 659 unités (29,05 mds DA) à la même période en 2011, soit une hausse de 59,41% en terme de nombre. La marque Peugeot a occupé la 2ème place, avec 26 781 unités importées (23,98 mds DA) contre 13 635 véhicules (12,31 mds DA) durant le 1er semestre de l’année écoulée, une hausse en volume de 96,41%. La 3ème position revient à la marque coréenne Hyundai avec 22 842 véhicules (15,12 mds DA), contre 22 813 unités (13,24 mds DA) à la même période en 2011, enregistrant ainsi une légère hausse de seulement 0,13%, précise le Cnis. Selon des experts, cet engouement des algériens pour l’achat de voitures s’explique, surtout, par la revalorisation des salaires qui avait touché les travailleurs, notamment dans le secteur de la fonction publique. En effet, malgré la décision de l’arrêt du crédit à la consommation prise par le gouvernement il y a quatre ans, les algériens sont de plus en plus nombreux à acquérir des voitures qu’ils payent cash à leurs concessionnaires. Aujourd’hui, il est rare de trouver un fonctionnaire sans voiture, car avec la revalorisation des salaires et, surtout, les rappels dont les montants ont dépassé dans certains secteurs de la fonction publique, la barre d’un million de Dinars, font que l’achat d’une voiture neuve n’est plus un obstacle. Devant la forte demande, certains concessionnaires se retrouvent dans la difficulté de satisfaire les clients, obligés parfois d’attendre jusqu’à six mois pour avoir sa voiture.

A. C. et agence

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