Tislit n’Anzar, une légende sur les planches à Béjaïa

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La coopérative théâtrale “Machahu” d’Iferhounène (Tizi-Ouzou) a présenté au théâtre régional de Béjaïa la générale de sa nouvelle création “Tislit n’Anzar” (la fiancée d’Anzar), une adaptation d’un conte berbère, glorifiant, pendant la période antique, le dieu de la pluie et de la fertilité. Ecrite et mise en scène par le dramaturge Abderrahmane Houche, la pièce, redonne vie, à toute la légende mythologique d’Anzar, mi-roi mi-dieu, qui n’a du atteindre l’apogée de sa position, qu’au prix de mirifiques et fantasmatiques épreuves. Il s’est notamment épris d’une femme, dont l’amour allait bouleverser le cours de son destin. Intronisé jeune roi, inexpérimenté à la mort de son père, il se montre dispendieux, arrogant et peu réfléchi, se fourvoyant dans des logiques de gouvernance farfelues, de surcroît diamétralement opposées aux règles que le défunt monarque lui a expressément prodiguées. Si bien qu’en peu de temps, il a dilapidé et miné tout son héritage, au point de se voir, déchu, poussé à l’exil et quasiment réduit, faute de fortune, à un rang de paria. Il entame alors un pénible et long voyage, qui le conduisit dans diverses contrées, découvrant, peuples et traditions, rites et croyances, qui jusque-là lui étaient totalement inconnus. C’était un voyage initiatique, dont l’accomplissement, se devait, tacitement à terme, l’élever au rang qui sied aux rois, notamment à gagner en connaissance, sagacité et modération. Pendant le voyage, alors que sa situation était au plus bas, il croise un oracle, qui lui conseille d’aller à la recherche d’une jeune femme à la beauté digne d’un arc-en-ciel et de l’épouser. Car, laissa-t-il entendre, elle est l’instrument par lequel il allait retrouver son royaume et son statut de roi. S’engagent alors pour lui de nouvelles péripéties et une quête éperdue, pour la trouver. Et lorsque le destin, les réunira, l’entreprise se corse, car l’élue de son cœur, n’était autre que la fille d’un couple d’ogres, qui allait lui faire voir de toutes les couleurs. Il n’a dû son salut, qu’aux vertus magiques de “sa fiancée», qui à chaque épreuve, en usait pour contrarier les projets machiavélique de ses parents, qui non seulement étaient hostiles à cette union mais de plus voulaient se payer un festin avec le corps de cet audacieux prétendant. Le couple fuit alors, mais il est rattrapé par un mauvais sort, jeté par l’ogresse au jeune roi, qui subitement sort de sa mémoire, sa dulcinée. Des années passèrent avant que les choses ne retrouvent leurs cours, dans un happy end, tout en chant et en poésie. La trame, a été déroulée comme un conte, privilégiant dans l’essentiel de ses tableau, la narration à l’action, ce qui n’a pas manqué de frustrer certaines attentes.

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