La mendicité prend de l’ampleur

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Elles s’assoient à même le sol, sous une chaleur torride avec ce que cela comporte comme risques pour leur santé et celle des petits bouts de choux.

Sur les trottoirs de la ville de Sidi Aïch, notamment, le long de l’avenue du premier Novembre, à l’entrée de la mosquée de la place Mohamed Boudiaf et sur le pont du centre-ville, reliant les deux rives de la Soummam, femmes et jeunes filles, à la fleur de l’âge, accompagnées d’enfants, dans la plupart des cas, en bas âges, tendent la main à chaque passant, tout en psalmodiant un chapelet de bonnes paroles, à faire fondre un cœur de pierre. Elles y prennent leurs quartiers. Elles sont en grande majorité pour ne pas dire totalement, étrangères à la ville. Elles arrivent la matinée et repartent le soir. Elles s’assoient à même le sol, sous une chaleur torride avec ce que cela comporte comme risques sur leur santé et celle des petits bouts de choux. D’autre, préfèrent aller à la rencontre des passants et des commerçants, cherchant l’aumône au lieu de l’attendre. De plus en plus méfiants vis-à-vis de ces mendiantes de plus en plus nombreuses et envahissantes, les gens hésitent longuement avant de mettre la main à la poche car nous dit-on : « Si certaines sont ici par nécessité d’autres en revanche le sont par vocation». Il est à signaler au passage que cet état de fait n’est pas propre à la ville de Sidi Aïch. Le phénomène se propage et prend de l’ampleur.

Arezki Toufouti

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