Au moins une dizaine de personnes de la localité de Saharidj sont tombées subitement malades, dans la soirée de vendredi dernier, après avoir consommé du pain gâteau à la crème périmé et ont dû être évacuées vers les urgences de l’EPH de M’Chedallah où l’intoxication alimentaire a été diagnostiquée par le médecin de garde, les symptômes étant la diarrhée et les vomissements. Malheureusement ce n’est ni le premier ni vraisemblablement les derniers enregistrés car la vente de ce genre de matières alimentaires qui ne sont ni emballées ni protégées, exposées sur les trottoirs, subissant tout au long de la journée, rayons du soleil et pollution est devenue monnaie courante à travers les centres urbain de la wilaya. Les marchands indélicats ne s’arrêtent pas là mais poussent leur ruse plus loin pour se faire quelques dinars de plus car, une fois la journée terminée la marchandise non vendue est réemballée pour être reproposée le lendemain et le surlendemain encore, jusqu’à ce qu’elle trouve preneur. Il n’est pas étonnant de voir alors des familles entières terrassées par des intoxications alimentaires de ce genre, sachant que la plupart des chefs de familles, par flemme ou manque de temps, achètent ces confiseries au niveau de ces étales en 2eme ou 3eme main au lieu d’aller se servir d’un produit frais au niveau des pâtisseries et boulangeries. Une fois de plus, cet état de fait traduit, de manière tout à fait claire, l’absence des services de l’état en charge de ce créneau sur le terrain notamment dans les régions reculées, où chacun n’en fait qu’à sa tête en fonction de ses intérêts, en toute impunité. Même le mouvement associatif, prompt à se lancer dans de bruyantes activités ou autres campagnes de sensibilisation creuses et stériles, garde le silence devant ces atteintes gravissimes à la santé des consommateurs, surtout depuis le début du Ramadhan.
Oulaid Soualah