Ces projets qui traînent

Partager

par M. O. Benmokhtar :

Décidément, le développement local, en Kabylie, ne relèvera pas de sitôt la tête, malgré tous les efforts consentis dans le domaine. On l’a déjà dit et tout le monde en sait quelque chose : ce n’est pas l’argent qui manque dans cette région, puisque des milliards y sont injectés chaque année par l’Etat. Si la roue tourne au ralenti, c’est à cause d’autres problèmes. Il y a d’abord, le manque flagrant en entreprises qualifiées, spécialisées dans les différents domaines des travaux publics, et puis, il y a l’absence totale d’initiatives de la part de certains élus locaux. D’ailleurs, les actions de rue, menées par la population, exigeant l’inscription de tel ou tel projet, en disent long sur cet état de fait. Dans certaines localités, les projets se volatilisent. Et c’est la mobilisation citoyenne qui pousse le maire et ses élus à se bouger pour que quelques-uns soient inscrits. C’est pourtant là que réside le premier rôle d’un élu, défendre les intérêts de la population qui l’a choisi. Une mission qui n’est malheureusement pas accomplie par nombre d’élus. Et le résultat en est là le développement est au point zéro dans certaine localités. Et comme si cette lacune ne suffisait pas, «le malheur» du développement est accentué par un manque flagrant de l’outil de réalisation. Les entreprises qualifiées ne sont malheureusement pas légion en Kabylie. Les villages d’Aït Abdelmoumene et Cheurfa dans la wilaya de Tizi-Ouzou et Ouled Saïdi du côté de la commune de Zbarbar à Bouira, en savent quelque chose, eux qui voient le raccordement de leurs localités respectives au gaz de ville et à l’eau potable retardé à cause de tous ces manques, justement. Et c’est bien sûr le citoyen qui se trouve pénalisé en premier lieu.

M. O. B.

Partager