Tous les moyens sont bons pour atteindre ses fins. Le Ramadhan tombe à pic pour profiter de ses veillées, à entamer sa campagne électorale des partielles du 24 novembre.A Assi Youcef, presque chaque soir, la majorité des candidats des quatre partis en lice, le FLN, le RCD, le FFS et le PT, font leur virée aux cafés du chef-lieu Aït Hidja et Aït Haggoune. La compagne électorale n’a pas encore commencée, dirant les plus novices. Mais, le travail de proximité n’attend pas le début officiel. Il est grand temps de superviser, de tendre l’oreille aux préoccupations des citoyens pour se faire une idée sur l’entame de la campagne officiellement. Le café est le lieu idéal pour prendre le pouls de la jeunesse et des moins jeunes. Parlant de cette jeunesse désorientée, qui n’a aucune structure pouvant contenir sa fougue et canaliser ses talents et ses rêves, les candidats en font leur préoccupation première pour la sauver des griffes de la débauche. “Que ferez-vous pour nous, au cas où… ?”, est la question qui revient avec une note d’humour, plusieurs fois dans la bouche des jeunes. A l’exception des candidats du FLN, dont l’âge est quelque peu avancé pour la plupart, les trois autres partis, le RCD, le FFS et le PT ont déjà rendez-vous avec les jeunes. Pourvu que le mois de Ramadhan ne s’arrête pas le 27e jour. Alors, autant écouter pour mieux se renseigner. Mais, ces jeunes sont parfois hostiles à quelques promesses non tenues, à l’image de ceux qui ont déjà eu l’occasion de prendre le fauteuil et ont ignoré cette jeunesse.
Salem Amrane