La daïra de Draâ El Mizan également fermée

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Après avoir fermé la mairie d’Ait Yahia Moussa durant la journée d’avant-hier (voir notre édition de lundi), les habitants de Tafoughalt ont non seulement décidé de maintenir la pression en occupant la mairie une autre journée, mais aussi en de fermer le siège de la daïra de Draâ El Mizan.  » A la fin de la première journée de protestation, nous n’avons rien eu comme réponse convaincante, à l’exception du parétexte du délestage trouvé pour justifier cette interruption. Et cela ne tient pas la route, car nous souffrons de ce manque toute l’année. Alors, nous avons décidé d’aller fermer le siège de la daïra », nous a répondu M. Berrai Djaffar, un membre du collectif des habitants d’Ath Ouméziane. Notre interlocuteur a saisi cette occasion pour nous rappeler que toutes les décisions prises, et consignées dans un PV qu’ils avaient signé en mai dernier avec le chef de daïra au sujet des autres problèmes du village, n’ont pas été appliquées. « A l’exception, peut-être, des caniveaux pour lesquels, d’ailleurs, le suivi technique n’a pas été fait, rien n’a été concrétisé. Tous les engagements donnés au sujet des axes routiers du village, de la bibliothèque rurale, et de la réalisation d’une conduite d’AEP à partir de Draâ El Mizan pour être raccordés à Koudiet Acerdoune n’ont pas été tenus », a ajouté le même interlocuteur. D’autres contestataires interviennent pour nous dire que ils ont non seulement soif, mais que la situation se dégradait de plus en plus dans leur village. « Attendre vingt jours pour recevoir une goutte d’eau, puis, on vous dit que l’eau pompée à partir des forages de Oued Bougdoura était insuffisante, c’est quand même honteux quand on sait que ce projet a englouti vingt-six milliards de centimes. Il faut donc prendre son mal en patience pour d’autres jours et boucler un mois ou plus », tonne une voix au milieu de la foule. Les représentants des quartiers Ath Ouméziane, Ikharvène, Idemichène et bien d’autres, exigent non seulement de rediscuter tous les points soulevés dans leur plate forme de revendications, mais aussi avoir un rendez-vous avec le wali ou son chef de chef de cabinet en vue de remettre ces problèmes sur la table des discussions en présence des directeurs de l’exécutif de wilaya. « Nous attendons de nous réunir avec le chef de daïra, dans l’après-midi, mais nous n’accepterons pas encore d’autre P.V qui sera signé par les subdivisionnaires locaux. Nos problèmes doivent faire l’objet d’une discussion avec les directeurs des secteurs des travaux publics, de l’hydraulique, de la culture … et tous ceux qui sont concernés », nous explique M. Berrai Djaffar. A l’extrême sud de la wilaya, et plus précisément, à M’Kira, des promesses ont été données aux contestataires venus aux aussi avant-hier exiger de l’eau en fermant leur mairie, mais pour le moment, rien n’est encore réglé sauf peut-être ce pompage d’eau qu’on est en train de leur faire à partir de la station de Tizi Larbaâ (Draâ El Mizan). « En tout cas, le problème ne sera pas réglé définitivement si on continue à manoeuvrer (jouer) avec les vannes et si les autorités concernées n’intervenaient pas pour suspendre et mettre un terme à tous ces piquages anarchiques. Et je suis sûr et certain que dans quelques jours, la contestation va reprendre parce que c’est du bricolage pur et simple », nous a dit un habitant d’Imlikchène que nous avons contacté par téléphone.

Amar Ouramdane

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