Troubles au port d’Alger

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Les travailleurs du port d’Alger montent au créneau. Et pour cause ils comptent observer une journée de protestation, demain, pour exprimer leur refus du projet de l’administration, qui vise à mettre en place de nouvelles directions.

De ce fait, les 3000 travailleurs du port d’Alger ont décidé de passer à l’action, pour faire entendre leur refus de la marginalisation exercée par l’administration, qui n’a pas fait participer le partenaire social concernant son nouveau projet. «L’administration a pris la décision toute seule, sans prendre l’avis des travailleurs qui sont concernés en premier lieu», a affirmé M. Adel Wanoufi, chargé de l’organique au niveau du port d’Alger, avant d’ajouter que «cette décision est venue au moment où la société se trouve dans une situation financière difficile», précisant que l’administration a commencé à mettre en place cette nouvelle structure depuis le début du mois en cours. Interrogé sur la réaction de l’administration, après que les travailleurs aient refusé son projet, l’interlocuteur dira que «le syndicat a dialogué avec les responsables du port, mais il n’y a eu aucune suite. L’administration continue de faire la sourde oreille». Face à cet état de fait, le syndicat des travailleurs du port d’Alger a appelé les travailleurs à paralyser le port, après-demain, pendant une demi journée, si l’administration ne révise pas sa décision. «On va observer une journée de protestation, mercredi prochain, pour exprimer notre refus à ce projet», a indiqué M. Wanoufi. Ce dernier va plus loin encore et parle de la probabilité de recourir à une grève illimitée, «on va tenir notre conseil national, prochainement, pour se concerter sur la possibilité d’aller vers une grève illimitée», a-t-il noté. Par ailleurs, il y a lieu de souligner que le port d’Alger a déjà connu plusieurs actions de protestation aux mois de mars et mai derniers, afin de pousser la tutelle à prendre en charge le règlement de la situation socioprofessionnelle des travailleurs. Il s’agit, notamment, de l’augmentation des salaires à hauteur de 24% du salaire de base, des primes ainsi que des indemnités.

Samira Saïdj

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