Plus de 1500 hectares de forêt ravagés à Béjaïa

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A l’heure où nous rédigeons cet article, cinq incendies, sur les onze déclarés depuis hier, continuent de ravager le massif forestier de la wilaya de Béjaïa. Ils ont fait disparaître en deux jours, 225 hectares de forêt, portant ainsi à plus d’un millier et demi d’hectares la superficie de maquis calciné dans la région. Pratiquement, aucune contrée n’a été épargnée. Akbou, Akfadou, Adekar, Sidi Aïch, Barbacha, Samoun, Boukhelifa, Aokas, Tizi N’Berber, Souk El Tenine, Darguina, Taskriout et Tamridjt ont été les communes les plus touchées par les 140 foyers qui se sont déclarés depuis le début du mois de juin. Ils ont causé la dévastation de plus de cinq cents hectares de maquis, plus de quatre cents hectares de broussaille et près d’une centaine d’hectares d’arbres fruitiers. Même si les feux de forêt sévissent depuis le mois de juin, les plus grands dégâts ont été occasionnés par les importants incendies enregistrés durant les deux derniers week-ends. Vendredi dernier, une trentaine de feux se sont déclarés et ont ravagé 267 hectares du massif forestier de la wilaya de Béjaïa, dont 130 hectares de forêt, 88 de broussaille et 25 d’arbres fruitiers. Le week-end d’avant, trois autres incendies, signalés à Aokas, Tizi N’Berber et Barbacha, avaient consumé une trentaine d’hectares de forêt dont une vingtaine de broussaille et une dizaine d’arbres fruitiers. Ces incendies, en plus de ces dégâts, provoquent des chaleurs suffocantes, qui obligent les citoyens à surconsommer l’énergie électrique, justifiant ainsi le recours des services de la société de distribution de l’électricité au délestage. Par conséquent, plusieurs foyers, à l’image de ceux de Khellil, ont été plongés dans le noir, tout au long du week-end. Dans la daïra d’Aokas, les habitants ont rompu leur jeûne à la lueur de la bougie, avant-hier. Et comme un malheur n’arrive jamais seul, plusieurs quartiers des communes de la région font face à un grand problème d’indisponibilité d’eau, ce qui complique davantage leurs conditions de vie en ce mois de Ramadhan.

A. Gana

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