Idir, le célèbre chanteur kabyle n’a pas pour habitude de venir régulièrement chez lui à Ath Yenni. Il le fait même très rarement. De nature un peu trop réservé et préférant évoluer excessivement au retrait, l’homme n’aime pas trop se mêler aux foules même s’il est de notoriété que les moments les plus magiques pour un artiste, sont ceux qu’il partage avec son public, Idir est sans doute comme ça aussi. Mais voilà qu’en privé il a son petit milieu à lui, tel un poisson qui préfère certaines eaux, sans aucun rejet, du reste de l’autre. Il est comme ça ! En France où il s’est établi, par exemple en retrait de paris, même d’ailleurs muni d’un GPS et de son adresse complète, il vous sera difficile d’atteindre sa demeure. Son monde proche : ses musiciens, Moh Saâdi, Bezzi, ses organisateurs de spectacles, ses enfants et sa défunte maman de son vivant. Pour la petite histoire c’est à l’enterrement de cette dernière en mars dernier, qu’il s’est rendu à Ath Yenni. Malgré sa douleur, il n’a pas raté l’occasion d’aller se recueillir sur la tombe de Mouloud Mammeri. Il a fait le déplacement en compagnie de sos ami Saâdi, Gana Mammeri et Kamel Tarwiht. Rafraichi par ce bol d’air des hautes montagnes de Kabylie et du riche patrimoine et de valeurs toujours ancrés au fond de lui, il avait promis, alors, qu’il reviendrait plus souvent désormais.
