29e jour de grève à Leader Meuble de Taboukert

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Les travailleurs de Leader Meuble de Taboukert (ex ENATB), entreprise située dans la commune de Tizi Rached, en grève illimitée depuis presque un mois, sont sortis hier dans la rue pour crier haut et fort leurs revendications. Les quelques 300 travailleurs grévistes ont improvisé une marche sur la RN 12, à partir de leur usine jusqu’au pont de Chaïb dans le commune de Mekla. Par leur action, les travailleurs de l’ex ENATB, qui comptent également tenir un sit-in aujourd’hui au niveau de la zone industrielle de Oued Aïssi, voulaient réitérer leur principale revendication, à savoir le respect de l’article 97 de la loi 90.11 et le départ immédiat du premier responsable de la section syndicale. Un départ que les travailleurs exigent sans passer par le vote, comme cela leur avait été suggéré selon leurs dires, par l’Union locale UGTA. «Nous refusons que notre mouvement soit détourné de sa ligne qui est l’application pure et simple de l’article 97 de la loi 9.11. En d’autres termes, la remise en cause du CP et du Conseil syndical, présidés par la même personne», lit-on dans une déclaration signée par le collectif des travailleurs et datée du 18 juillet dernier. Au 28ème jour de la grève illimitée qui a complètement paralysé l’entreprise, les travailleurs regroupés au sein d’un collectif campaient chaque jour devant l’entrée principale de l’usine afin d’exiger le départ du premier responsable de section syndicale affiliée à l’UGTA. Selon un membre du collectif des travailleurs, joint hier par téléphone, les protestataires reprochent au président de la section syndicale «d’exercer un pouvoir hégémonique sur les travailleurs, toutes catégories confondues». En plus de cette revendication, sur laquelle les grévistes refusent de faire la moindre concession, les travailleurs réclament aussi une augmentation des salaires. «En 2008, la direction a procédé à une augmentation de l’ordre de 50% pour les salaires des chefs de services, alors que les autres travailleurs n’ont rien touché. C’est de la hogra pure et simple. Mais cette fois-ci, on ne va plus se taire. Cela fait 28 jours que l’usine est paralysée par une grève de 310 ouvriers et aucun responsable n’a daigné venir nous voir. De toute manière, nous allons rester mobilisés jusqu’à à la satisfaction entière de nos revendications» ajoute le représentant du collectif des travailleurs.

A.C.

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