Tension autour de la source noire

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La pénurie d’eau dans les agglomérations alimentées à partir du captage de la source noire continue à défrayer la chronique et de maintenir en haleine toute la région, avec la tension qui ne cesse de monter au sein de la population, au point que l’on craint le pire avec tous les prémices d’affrontements inter villages et même inter aârch qui commencent à se manifester dangereusement. Et comment en serait-il autrement quand la chambre des vannes de réglage et de répartition de l’eau à travers plusieurs localités de Saharidj, ne fasse l’objet d’une rivalité pour l’accaparement du plus grand débit, sans soucier de l’autre. Les communes de Saharidj et M’Chedallah se disputent le peu d’eau qui coule encore dans ce réseau, pendant qu’une bonne partie de ce débit part inutilement dans les ravins ou est piratée le long du réseau, et cela est aggravé par des avaries superbement ignorées au niveau des réseaux de distribution, comme en témoignent ces fuites permanentes, le tout couronné par un intolérable gaspillage dû à une mauvaise qualité des articles de plomberie, contrefaits, qui éclatent à la moindre pression. Pour éviter ces éclatements, de nombreux citoyens laissent couler H24 les robinets, prolongés par des tuyaux d’arrosage dans les bouches d’égouts ou les jardins. L’important débit du rejet principal d’assainissement de Saharidj est l’un des repères qui se passent de tout commentaire pour l’évaluation du débit gaspillé comme les glissements de terrains dans d’autres villages, dont la cause est le lâchage des eaux de la source noire en pleine nature à partir de tuyaux d’arrosage. Il a été prouvé techniquement, depuis la nuit des temps, que la baisse du débit de la source noire, bon an mauvais an, ne commencerait qu’à partir du mois de septembre, or, la pénurie d’eau s’est manifestée à partir de fin juin. C’est une source, pour rappel, au débit phénoménal et qui faisait même tourner les turbines de la centrale électrique d’Illithen du temps du colonialisme et qui servait aussi à irriguer, suffisamment, les milliers d’hectares des légendaires fermes coloniales d’Oughazi, cela pour un aperçu de l’incroyable débit qui émane de la source noire. Cela n’a apparemment pas empêché les médiocres gestionnaires de ce captage à aboutir sur cette crise aigue que veulent saisir, au vol, bien des cercles occultes, en perte de vitesse en matière de popularité. Les services de sécurité qui sentaient venir la crise, ne cessent de tirer la sonnette d’alarme dans leurs rapports, et il serait difficile de penser que leurs responsables hiérarchiques, dont la mission est le maintien de l’ordre et de la paix sociale, n’aient pas, à leur tour, avisé les autorités civiles de l’ébullition de la rue à cause de cette situation qui risque de dégénérer a tout moment Ce qui ne disculpe en rien la société civile qui doit réagir à travers le mouvement associatif et ceux qui se présentent comme représentants de cette société civile, pour désamorcer cette bombe qui risque à tout moment d’éclater. La situation interpelle aussi les partis politiques qui doivent s’ingérer et contribuer à l’apaisement.

Oulaid Soualah

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