Des hauts et des bas

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Abattoirs à ciel ouvertl Malgré l’interdiction d’immoler à même le sol les gallinacés, les marchands de volailles continuent à ignorer superbement les édits municipaux. Le couteau acéré, le geste vif, ils tranchent le cou des coqs et poules avant de les jeter à même le sol où ils se débattent longtemps avant de trépasser. Quant au récipient censé recueillir l’hémoglobine des volatiles, il n’existe que dans les textes. Le hasard a fait que la partie réservée à cette corporation, à Sidi Ahmed où se tient un marché hebdomadaire le mercredi, se trouve à proximité d’un escalier emprunté par des centaines de potaches pour entrer ou sortir de l’un des deux établissements scolaires situés en contre-bas du souk (marché). C’est donc des marches ensanglantées que des centaines de pieds juvéniles foulent une fois par semaine. L’insupportable, c’est que personne ne s’en émeut parmi le voisinage et les services d’hygiène. Non content de faire patauger le citoyen dans la boue après chaque pluie, voilà que l’on oblige les enfants à marcher dans le sang. Quelle sera la prochaine étape dans la descente vers l’insalubrité ?

Le commerce informel omniprésentl La lutte contre le secteur informel reste un vœu pieu à Bgayet. Loin de régresser ou même de stagner, le commerce sauvage semble à chaque Ramadhan reprendre du poil de la bête comme dopé, boosté par les folies gourmandes des jeûneurs. Des tables poussent à chaque coin de rue, n’épargnant aucun quartier de la cité et proposent victuailles, sucreries, fruits et légumes, en un mot tout ce qui peut flatter les sens et attirer les clients, surtout à l’approche de la rupture du jeûne (f’tour), moment où la plupart se retrouvent l’estomac dans les talons. Les commerçants, les vrais, ceux qui émargent aux impôts quoiqu’outrés ne pipent mot. En connaisseurs avertis de la réalité algérienne, ils savent que rien ne pourra éradiquer ce phénomène dès lors que toutes les parties concernées y trouvent leur compte : l’Etat qui paye ainsi le prix de la paix sociale, le vendeur qui se débrouille comme il peut, tout seul, sans requérir une aide quelconque et le client, vous et moi, qui alimente par ses achats ce qu’il-toute honte bue-fustige et ne désigne que sous le vocable dédaigneux de “trabendo”.

Factures d’Algérie Télécom Un acheminement calamiteux l Algérie Télécom, décidément, éprouve un mal fou à se départir des pratiques d’antan, dénoncées une infinité de fois par les citoyens. Comme celles qui consistent à envoyer les factures du téléphone fixe après que les délais, fixés d’autorité par cet opérateur, aient été largement forclos. Nous avons devant nous une facture établie le 22 septembre, dont la date limite de paiement a été fixée au 13 octobre et qui n’est arrivée à destination que le 16 octobre, soit 3 jours après la date limite. Qui peut faire pire ?Un retard qui relève du canular. Le prétexte des lenteurs d’Algérie Poste, bien réel au demeurant, ne peut même pas être invoqué puisque ces défaillances ne datent pas d’aujourd’hui. Algérie Télécom devrait revoir son système de distribution et veiller à ce que les factures arrivent à temps. Il y va de sa crédibilité et de celle de son slogan. “Et tous communiquent” !

Mustapha R.

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