Assurance agricole ? Connais pas

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par M. O. Benmokhtar

La Kabylie est en proie, ces quelques dernières années, à des catastrophes naturelles successives, à cause du climat rude qui y sévit en hiver comme en été particulièrement à Tizi-Ouzou. Le mois de février dernier, plusieurs arbres fruitiers ont été anéantis par la neige dans cette wilaya. Le glissement de terrain a également endommagé plusieurs terrains agricoles. Par ailleurs, depuis le début de la saison des grandes chaleurs pas moins de 2 304 hectares sont partis en fumées suite aux incendies qui se sont déclarés aux quatre coins de la wilaya. En somme 197 feux ont été enregistrés jusqu’à aujourd’hui. Cette succession de catastrophes a mis à mal la gestion de l’agriculture chez les petits paysans, qui se retrouvent, du coup, ruinés du jour au lendemain. Ils ne l’auraient pas été si leurs biens avaient été couverts par l’assurance. C’est que chez nous, les paysans n’ont pas cette culture d’assurer leurs champs et cultures. Mais est ce vraiment de leur faute ? Leur ignorance, du moins, y serait pour beaucoup dans cet état de fait. Quoi qu’il en soit, devant le fait accompli, les paysans s’insurgent et crient au scandale, lançant en réalité un appel au secours. Qui sait, peut-être que les pertes subies et les dégâts causés par les feux de forets, seront pris en charge par les pouvoirs publics. Mais toujours est-il que cette catastrophe devrait être prise comme leçon pour l’avenir. En effet, les fellahs sont appelés à assurer leurs propriétés et biens, afin d’être remboursés en toute circonstance sans avoir à adhérer à un quelconque collectif. En outre, cette mesure assure et rassure. C’est en s’organisant que l’agriculture peut aller de l’avant. L’agriculture de montagne bien connue dans la région a besoin de tous les atouts pour s’assurer un avenir meilleur. La mission des pouvoirs publics est un travail de fond. C’est bien d’ouvrir des pistes agricoles, mais ce n’est pas suffisant, d’autres efforts sont à fournir.

M. O. B.

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