A la veille de Aïd El Fitr, les bureaux de poste sont pris d’assaut par les détenteurs de comptes CCP. Une grande affluence a été enregistrée ces derniers jours au niveau des centres des chèques postaux.
Les usagers y déferlent pour y retirer leur argent, afin de faire face aux dépenses des derniers jours du Ramadhan, ceux de la fête de l’Aïd El Fitr et ceux de la rentrée scolaire, qui est prévue pour début septembre. Des files d’attente interminables de gens de tous âges, des pannes dans les distributeurs automatiques de billets, problème de réseau, lenteur au niveau des guichets, sont autant de désagréments que subissent les détenteurs des comptes CCP. Le rush sur les bureaux de poste a été constaté en dépit de l’ouverture des centres des chèques postaux durant la nuit, qui avait pourtant pour objectif d’atténuer la pression dans les établissements postaux. À l’intérieur du bureau de poste, sis à la place du 1er Mai, une foule compacte s’est agglutinée depuis les premières heures de la matinée pour le retrait des salaires. Le mécontentement est visible sur les visages des citoyens qui s’impatientent, alors que d’autres semblent s’armer de patience, étant donné que la même ambiance règne au niveau de tous les bureaux de postes de la capitale. Vers midi, certains usagers ont pu trouver une place pour s’asseoir, alors que d’autres attendent leur tour debout depuis les premières heures de la matinée. Certains ont fini par quitter les centres des chèques postaux les mains vides, las d’attendre. Le temps passant, les esprits s’échauffent. « Cela fait une heure et demie que j’attends mon tour, mais ça n’avance que très lentement. J’ai laissé mon travail pour venir ici passer des heure pour seulement retirer mon salaire, c’est inadmissible », fulmine une femme. « Cela fait trois jour que je viens au bureau de poste et je repars à chaque fois les mains vides », se plaint une jeune fille. « Là je dois encore une fois quitter le bureau de poste puisque je suis obligée de rejoindre mon travail », a-t-elle déploré. Les citoyens se plaignent aussi des pannes dans les distributeurs automatiques de billets. Hier, la plupart des distributeurs automatiques d’Alger et ses alentours étaient hors service. « Il faut s’armer de patience, la panne est temporaire, le distributeur fonctionnera à nouveau dans cinq minute », dira un agent de la poste. Mais une demie heure plus tard, le distributeur automatique de bureau de poste du 1er mai était toujours hors service. « Je suis contraint d’attendre encore pour retirer de l’argent afin de subvenir aux besoins de mes enfants en cette fête de l’Aïd El Fitr », nous a signifié un père de famille accompagné de ses deux filles. Pour ceux qui sont pressés de rejoindre leur travail, ils rebroussent le chemin dès qu’ils apprennent que le distributeur est en panne, alors que d’autres attendent dans l’espoir que le distributeur automatique fonctionne à nouveau. Même constat au niveau du distributeur automatique de billets de bureau de poste de la rue Hassiba Ben Bouali et celui de bureau de poste sis à la rue Mohamed Belouizdad. Pénalisés et contrariés, certains usagers se plaignent au niveau des postes mais en vain.
L.O.Challal