Dans la commune de Seddouk, depuis les premières chaleurs qui accompagnent un été torride et en plein Ramadhan, des quartiers entiers de la ville et des villages sont frappés par la «sécheresse».
Celles-ci provoquée par des pénuries récurrentes d’eau potable, au grand dam des habitants qui ne manquent pas de monter au créneau pour lancer des cris d’alarme et dénoncer une situation déplorable. «A défaut du précieux liquide, on ne cesse de nous abreuver de déclarations stériles sur la disponibilité H/24 du précieux liquide qui était censée se concrétiser depuis le 10 juillet 2012, date donnée pour le transfert de l’eau du barrage de Tichy haft vers les foyers de la commune de Seddouk. Mais nous constatons, à nos dépens, que ce ne sont là que des paroles creuses et ce rêve est repoussé aux calendes grecques, puisque nous sommes au mois d’août et les travaux de ce projet ne sont pas encore achevés », a laissé entendre amèrement, un citoyen d’Ighil Hamama, un quartier qui souffre ces derniers temps, des pénuries fréquentes dans l’alimentation d’eau potable qui se sont accentuées depuis une dizaine de jours. Les habitants de ce quartier ont manifesté au début du Ramadhan leur mécontentement par la fermeture du siège de l’APC durant deux jours, réclamant l’intervention urgente des autorités locales pour faire revenir l’eau, plus fréquemment, dans leurs robinets. Interrogé sur la question, Benamor Mokhtar, le maire de Seddouk a reconnu les faits qu’il impute aux travaux non achevés du projet d’alimentation à partir du barrage de Tichy et l’amenuisement, comme une peau de chagrin, du niveau de la nappe phréatique de l’oued Soummam d’où sont alimentées les contrées de la commune, à présent.
La commune a soif !
Pour calmer les esprits, le maire a rendu public, le lundi 13 août, un avis affiché sur les murs de la ville et des villages, informant la population d’un acte de sabotage qui a été perpétré durant le week-end du 10 au 11 août dans la station de refoulement n° 2, où des vannes ont été subtilisées. Il a informé par ailleurs la population que l’eau sera désormais rationnée à une seule distribution tous les deux jours. Un programme par quartier a été élaboré à cet effet. Un autre fait mérite d’être signalé il s’agit des vendeurs d’eau qui sillonnent la ville, qui n’arrivent plus à faire face à la demande exprimée par les citoyens, en nette augmentation. Dès qu’un camion arrive dans un quartier, les habitants se ruent vers lui avec des jerricans. « C’est l’été de toutes les misères. Avec ces chaleurs torrides, il faut faire la chaîne pour avoir le sachet de lait, le pain …et l’eau potable », se lamente un citoyen.
L. Beddar