On parlait jadis de chiens errants uniquement mais ces derniers temps, même le phénomène des chacals errants a fait son apparition à Aït Smail, une commune montagneuse située à environ 65 km au Sud-est de Béjaïa. En effet, tôt la matinée, le soir, ou même en pleine journée, plusieurs citoyens ont eu à rencontrer ces animaux sauvages à proximité même de leurs maisons.
Aucune agression n’a été enregistrée jusqu’à présent, mais rien n’est à écarter. «Actuellement chez-nous, les chacals sont quasiment observables au même titre que les chiens errants. Il suffit de savoir qu’ils visitent les habitations des hommes et ils passent souvent près des cafétérias sans aucune crainte», dira un citoyen d’Aït Taissiwt. Il faut dire que ce phénomène ne cesse d’inquiéter la population locale, dont une partie commence à paniquer, d’autant plus que de plus en plus de personnes signalent des présences permanentes de chacals dans des lieux censés être fréquentés que par les humains.
«Autre fois, les animaux sauvages ont un périmètre propre à eux, aussi restreint soit-il, où ils peuvent vivre et s’approvisionner en nourriture dans un cadre naturel. À cette époque-là, on ne voyait le chacal qu’une fois par hasard, et dans la forêt uniquement. Mais maintenant, c’est comme si on a porté atteinte à leur milieu naturel et par nécessité, ils cherchent de quoi calmer leur faim n’importe où. En tout cas, cette question est à méditer», estime un autre citoyen de la région.
À noter qu’il y a environ deux mois, des habitants de Tigratin, relevant de la commune précitée, ont abattu un chacal menaçant qui avait fait irruption dans le village. Après l’avoir encerclé dans un jardin domestique, ils n’ont eu de choix que de le tuer à coups de pierres.
M. K.