La population de la commune de Chellata est aux prises avec une couverture sanitaire insuffisante. La carence du service public de santé touche aussi bien les infrastructures que le personnel médical et paramédical affecté au niveau des structures opérationnelles. A titre d’illustration, la polyclinique, sise au chef-lieu communal, n’est dotée que d’un seul médecin et d’un chirurgien dentiste. « L’affectation d’un deuxième médecin s’impose, pour assurer un fonctionnement correct et répondre aux besoins des patients », estime Mr Maibèche, le maire de Chellata. Le P/APC souligne également la nécessité d’ouvrir un point d’urgence, pour faire l’économie des évacuations en catastrophe jusqu’à l’hôpital d’Akbou. Par ailleurs, soutient-il, la demande d’un kit laboratoire, formulée par la municipalité est restée sans suite à ce jour. Pour la majorité des villages, dispersés sur le massif montagneux surplombant le chef-lieu communal, la situation est encore pire. En effet, hormis Ighil Oumced, qui dispose d’une unité de soins médicalisée, les habitants des villages Felden et Ath Mekedem n’ont droit qu’à une seule visite hebdomadaire du médecin. Pire : le village Alma, pour lequel les autorités municipales réclament une unité de soins, est présentement dépourvu de la moindre couverture sanitaire. « Nos malades souffrent le martyr. C’est lamentable, car même pour les soins infirmiers, ils sont obligés de se déplacer vers la polyclinique du chef-lieu », déplore un citoyen du village. Il ajoutera affligé : « À l’heure où les pouvoirs publics prônent la santé de proximité les infortunés villageois sont complètement abandonnés à leur triste sort ».
N. Maouche
