Avant-première du film Wardya 13 Projetée

Partager

Wardia 13, de Younès Boudaoud, a été projetée en avant-première dans la petite salle de spectacles, archi-pleine, de la Maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, dans la soirée du mercredi 15 août 2012. Le film, d’une durée d’une heure, relate l’histoire de la petite Wardia qui a perdu ses deux parents à l’âge de deux ans. Elle fut élevée par son oncle paternel, Ahcène (Ahcène Mariche), qui la choyait contrairement à son deuxième oncle Mokrane (Boudia Brahim) qui la voyait comme une intruse. Elle prit soin d’étudier et de se cultiver tout en gardant les coutumes ancestrales, la dignité et l’honneur de la femme kabyle. Dans le village, tout le monde connaît tout le monde. Son père, riche propriétaire terrien lui légua une certaine fortune qui lui revenait de droit. Elle l’a confia à son oncle Ahcène. Mokrane en devint jaloux, et c’est pour cet argent que lui et sa femme Tassadit (Abbas Sotane) la torturaient et la maltraitaient. Mokrane poussa sa haine et sa cruauté jusqu’à donner la main de Wardia à un handicapé moteur et muet (rôle interprété par le réalisateur lui-même) pour effacer sa dette. Ne pouvant supporter cette situation, elle fugua et se retrouve à Aïn El Hammam, pays de Si Mohand U M’hand. Elle fut embauchée à l’hôtel Transatlantique en qualité de réceptionniste puis le quitta pour ne pas porter atteinte à son honneur. Pendant ce temps, son oncle Ahcène, s’absenta de la maison pour aller venger de la mort de son père. Wardia erra dans les rues telle une vagabonde. Ahcène, à son retour se mit à sa recherche. Il la trouva très malade dans une baraque. Elle mourut dans ses bras tout en lui faisant ses dernières volontés concernant son argent : «Une part sera pour toi, une autre pour mon oncle Mokrane et sa femme, qui n’ont pas d’enfants. Que Dieu leur pardonne tout le mal qu’ils m’ont fait subir. Une partie pour mes funérailles et l’autre à tous les enfants orphelins du village» C’est avec ces dernières paroles que Wardia rendit l’âme dans les bras de son oncle Ahcène, qu’elle aimait beaucoup car affectif et doux envers elle. Plus d’un parmi les présents notamment les femmes, n’ont pu retenir leurs larmes.

Arous Touil

Partager