Les citoyens recourent aux forages

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C’est peut être le village le plus pénalisé en matière d’alimentation en eau potable. Tafoughalt, fort de ces cinq mille habitants, ne reçoit ce liquide qu’une fois par mois, notamment depuis le début de cet été. Ni l’occupation des sièges de l’APC et de la daïra ni les démarches auprès des services concernés n’ont abouti à une solution pour ce problème épineux. La situation a semble-t-il même empiré. Même si les responsables ont promis aux villageois de raccorder leur village au réseau d’alimentation de Draâ El-Mizan à partir du barrage de Koudiat Acerdoune, aucune amélioration n’est visible. Devant ce sempiternel manque, des citoyens sont allés jusqu’à faire appel aux puisatiers. En cette fin du mois d’août, nous avons appris qu’un engin a été mobilisé pour procéder au forage. « Cela m’a coûté plus de vingt-deux millions de centimes. Pour le moment, il y a de l’eau. J’espère juste que ce forage nous suffira mes voisins et moi. C’est la seule solution que nous avons trouvée. Même si l’eau arrivait de Koudiat Acerdoune, il n’y a pas mieux que l’autonomie », nous a dit cet habitant d’Ikharvène. Comme lui, nous avons compté plus de cinq autres citoyens qui ont dépensé de telles sommes d’argent, alors que d’autres ont pris rendez-vous avec un puisatier. Pour la majorité des villageois, l’été risque d’être encore très long, du coup, ils ont recours à la seule source du village. De l’aube jusqu’à minuit passée, les processions ne cessent de défiler vers cette source, restaurée par l’APC.

A. O.

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