La courgette à 300 DA à Draâ Ben Khedda !

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Une semaine après la fin du mois de Ramadhan et alors qu’une baisse des prix des produits a été annoncée, ces derniers demeurent inaccessibles pour le commun des consommateurs, obligés de se plier à la règle en toutes circonstances. Décidément, les prix des fruits et légumes continueront à alimenter les discussions des consommateurs et à alimenter, par la même occasion, les poches des vendeurs et commerçants qui en tirent de grands profits. Une semaine après la célébration de la fête de l’Aïd el Fitr qui marque la fin du mois de jeûne, les gens pensaient réellement avoir enfin droit à une trêve. Mais ceci était sans compter sur le cruel dictat des commerçants qui n’hésitent pas à profiter de n’importe quelle occasion pour dicter leurs règles de jeu, duquel ils sortent toujours gagnants. Ainsi, après le mois de Ramadhan et la fête de l’Aïd, voici que les fêtes de mariages et de circoncisions viennent constituer une nouvelle aubaine pour les speculateur qui n’ont pas hésité à augmenter davantage les prix de différents produits particulièrement ceux demandés lors des fêtes. Certains prix ont atteint des plafonds jamais atteints même en pleine période de spéculation. Le week-end dernier au niveau du marché de Draâ Ben Khedda, pourtant réputé pour ses prix à la portée des moyennes voire, les petites bources, les citoyens nous ont fait part d’une hausse de prix vertigineuse. Selon des consommateurs, la courgette a été vendue à près de 300 dinars le kilogramme dans la matinée de vendredi. La laitue a été proposée chez des commerçants du chef-lieu de la wilaya, la même journée, au prix incroyable de 150 DA le kilo. La pomme de terre à 65 dinars, l’oignon a coûté pas moins de 40 dinars, la carotte 75, les haricots verts ont été proposés à pas moins de 200 dinars, chez pratiquement tous les vendeurs dans différentes régions de la wilaya et la tomate affichait 80 dinars, pour ne citer que ces quelques légumes, des plus demandés. Ces prix, même s’ils ont connu une légère baisse en cours d’après-midi, demeurent toujours inaccessibles pour la majorité des consommateurs qui ne parviennent plus à percevoir la fin du tunnel et passe d’une saignée à une autre. Cette pratique des hausses exagérées des tarifs est devenue, depuis le temps, une pratique bien courante chez les détaillants de fruits et légumes. Il n’y a qu’à voir la différence entre les prix pratiqués chez les grossistes et ceux que l’on retrouve au niveau des étales de nos marchés de proximité. Si l’on prend comme référence la courgette et les haricots verts, ils ont été cédés chez les grossistes ces derniers jours à moins de 140 dinars le kilogramme. La pomme de terre est proposée chez eux à 50 dinars, de même que pour la tomate. La laitue quant à elle est disponible à 80 dinars. Des exemples très éloquents. Cette différence inexpliquée a atteint pour certains légumes la valeur de 100%. Le comble de l’histoire c’est que ces commerçants parviennent à chaque fois à trouver une bonne justification à ces hausses des prix. Ainsi, « la loi de l’offre et de la demande » est de nouveau brandie. Ils nous expliquent que cette flambée des prix est due aux fêtes multiples. Il faut dire, en effet, qu’il y a un peu de vrai dans cette hypothèse. Les fêtes, qu’il s’agisse des circoncisions ou des fêtes de mariages, se sont multipliées juste après la fête de l’Aïd. Le temps des fêtes organisées les week-ends est bien révolu, tous les jours de la semaine sont propices aux célébrations. Par conséquent, les achats aussi se multiplient, ce qui se répercute sur la disponibilité des produits et, par là même, sur leurs prix. Le consommateur n’a de ce fait pas d’autre choix que celui de se plier à cette loi et d’attendre l’arrivée de périodes plus clémentes.

T.Ch.

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