Après une interruption due au mois de carême, les mariages et leur lot de cortèges nuptiaux reprennent de plus belle à Bouira. Ainsi, les salles des fêtes connaissent une activité intense en cette fin du mois d’août. D’ailleurs, certaines d’entre elles, affichent complet pour le mois de septembre et même jusqu’au mois d’octobre, pour celles situées au niveau du chef-lieu de la wilaya. En effet et pour preuve de cet engouement des jeunes couples pour entrer de plain-pied dans la vie conjugale, les salles des fêtes ont été carrément prises d’assaut au lendemain des fêtes de l’Aïd. Le week-end dernier, pratiquement l’ensemble des salles des fêtes de la ville de Bouira étaient prises. Et pour pouvoir convoler en juste noces, les mariés doivent prendre les devants et réserver la salle au moins un mois à l’avance, sinon, c’est « le drame ». Il est vrai que de nos jours, peu de jeunes mariés peuvent se permettre d’organiser « le plus beau jour de leur vie », dans la demeure familiale, généralement par manque d’espace. Alors, bon nombre des futurs mariés, sont en file d’attente depuis le mois de mars ou avril dernier. C’est ce que nous ont confié quelques gérants de salles de fêtes interrogés. » Les réservations ne désemplissent pas. On a dû récemment rejeter plus d’une dizaine de demandes. Que voulez-vous, les gens sont pressés de se marier! », a souligné M. Amroun, propriétaire d’une salle, située à Kadiria. Pour leur part, certains jeunes mariés expliquent ce « rush » en cette période, par la disponibilité des fruits et légumes nécessaires à la confection des repas de fêtes, notamment les incontournables chorba et couscous. Issam, 25 ans originaire de la localité de Ziraoua, qui s’affairait à effectuer les derniers achats pour son mariage révèle : « J’ai dû avancer la date de mon mariage pour des raisons purement économiques : en cette période, tout est disponible et surtout moins cher. Si je devais attendre le début de l’automne, mon budget va exploser! ». Cet avis, est partagé par la plupart des futurs mariés. Autre activité étroitement liée aux mariages et qui a avait connu une certaine accalmie durant le mois de ramadhan, celle de la location de voitures. Il est vrai qu’il est difficilement concevable de nos jours, de fêter son mariage, sans le sacro-saint cortège nuptial. En effet, les principales agences de locations de voitures de la ville de Bouira, se sont très vite emparées du « filon » en proposant des promotions et autres réductions. Omar, propriétaire d’une agence de location de voitures dites de luxe, a avoué que tout son chiffre d’affaires repose sur le rendement sur la période s’étalant du 23 août au 30 septembre prochain. « Beaucoup de futurs mariés ont préféré repousser la date de leur noces pour après le ramadhan. Le mois de juin et surtout juillet, ont été des périodes de vaches maigres pour notre activité ». Outre les salles des fêtes et les agences de location de voitures, un autre secteur d’activité s’est mis au diapason des unions conjugales tous azimuts, à savoir, celui des pâtissiers traiteurs. Ainsi, ces professionnels de pièces montées et autres douceurs de circonstance, comptent bien tirer leur épingle du jeu. Othman, pâtissier traiteur au niveau de Lakhdaria, a déclaré en se frottant les mains que son carnet de commande est plein à craquer. «Pour vous donner un petit aperçu, j’a.
Ramdane B.
