La canicule porte un coup fatal à la récolte des figues fraîches

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Le moins que l’on puisse dire est que la récolte des figues fraîches est complètement perdue dans l’ensemble des communes de la daïra de M’Chedallah à cause de la longue canicule aggravée par des départs d’incendies en série, qui ont achevé de porter le coup de grâce à ce fruit fragile, dont la terrible fournaise a précipité le processus de maturité qui s’est résulté par un rapide assèchement de la récolte avec des fruits sans chair et la peau complètement brûlée.

Jusqu’aux feuilles qui commencent à changer de couleur virant au jaune à cause de l’arrêt de la circulation de la sève que l’arbre a aspiré vers le réservoir de la souche, pour pouvoir résister à la terrible chaleur et assurer sa propre survie. C’est un lamentable décor de désolation qu’offrent les figueraies avec des branches qui commencent à se dénuder après que feuilles et fruits immatures commencent à se détacher et former un épais tapis par terre. Un décor de fin de saison, alors qu’elle vient à peine de débuter. Même l’irrigation à profusion par des propriétaires qui rn ont les moyens ne leur a été d’aucun secours. La chaleur ayant été à la limite du supportable, ses retombées étaient imparables. Les familles aux modestes revenus qui espéraient garnir leur meida de ce fruit durant le ramadhan resteront sur leur faim et ne goûteront pas à sa saveur cette année. Fort heureusement, les figues de barbarie dont la plante est composée en grande partie d’eau s’en est sortie de cette dure épreuve sans grands dégâts, même si les fruits n’ont pas atteint leur grosseur habituelle à cause toujours des températures anormalement élevées, mais sont parvenues néanmoins à une maturité qui fait qu’elles n’ont pas trop perdu de leur saveur et compensent en quelque sorte la perte de la récolte des figues fraîches. Récolte qui n’est pas à vrai dire perdue pour tout le monde sachant que les grains immatures constituent pour le cheptel ruminant un aliment nutritif très prisé c’est toujours ça de gagné pour ces malheureux agriculteurs qui ont à présent le regard tourné vers la récolte d’olives dont il est encore trop tôt pour juger des retombées de cet infernal climat, avec cependant l’espoir de voir la récolte sauvée grâce à sa reprise rapide, il suffirait de quelques bonnes averses de pluie dans les semaines à venir.

Oulaid Soualah

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