Ouverture en septembre

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Trois instituts de l’enseignement professionnel (IEP) vont ouvrir leurs portes à la rentrée de septembre prochain à travers le pays, dont celui de Bouira, baptisé du nom de Mohammed Saïki

Ces nouveaux instituts viennent s’ajouter aux sept déjà existants, ce qui va porter le nombre des IEP à dix à travers le territoire national. Selon Mme Talbi, directrice de l’IEP de Bouira, l’institut a été créé par décret N° 17/72 de 2017, au même titre que ceux de Blida et de Laghouat. La directrice indique que l’établissement est d’ores et déjà budgétisé, réaffirmant qu’il ouvrira ses portes fin septembre prochain. Toujours selon la directrice de l’IEP Mohammed Saïki, la formation dans les deux spécialités sera sanctionnée d’un Brevet de l’enseignement professionnel (BEP) après trois années d’études. La formation en question comporte un volet académique avec un programme adapté, composé de plusieurs matières similaires à celles de l’enseignement général. Il y a aussi un volet «métiers» préparant l’élève de l’IEP à la vie active. Après un cursus de trois ans sanctionné d’un BEP, le diplômé peut s’inscrire en formation en vue de préparer un Brevet de l’enseignement professionnel spécialisé (BEPS). Ce diplôme sera obtenu après deux années de formation. Au sujet de ces diplômes nouvellement introduits par le ministère de l’Enseignement et de la Formation professionnels, Mme Talbi a expliqué que le BEP est un diplôme de niveau de qualification 4 et le BEPS de niveau 5. Le premier correspond à la catégorie de salaire huit et le second à la catégorie dix. Notre interlocutrice a fait savoir que les candidats admis au niveau de l’institut sont des élèves de la 4e année moyenne (AM) admis au lycée et ceux inscrits en première année (AS). Sur l’avantage d’une telle formation à l’institut, la directrice affirme que celui-ci offre la possibilité de poursuivre un cursus scolaire académique comme au lycée, mais avec un programme spécifique et permet aussi d’acquérir un métier. Selon elle, l’enseignement professionnel est différent de la formation professionnelle dispensée dans les CFPA. Au niveau des IEP, il y a une seule rentrée : celle de septembre. Le système des examens est trimestriel et non modulaire et semestriel, comme au niveau des CFPA. Les conditions d’accès et les diplômes qui sanctionnant le cycle de formation sont aussi totalement différents. Selon la même responsable, l’enseignement professionnel se distingue aussi par des stages en milieu professionnel. «Chaque année, l’élève passera un stage de 6 à 8 semaines au niveau de l’entreprise, ce qui lui permettra de se familiariser avec le secteur économique et d’acquérir une expérience professionnelle», a soutenu M. Talbi. Et d’ajouter : «Dans l’entreprise, l’élève stagiaire évolue dans un environnement tout autre et découvre et s’exerce sur des machines et des équipements qu’il ne connaissait pas auparavant». Évoquant la structure, la directrice a noté que celle-ci est d’une capacité de 1 000 places pédagogique et s’étend sur 16 058 m2, dont 4 318 m2 de bâti. L’IEP dispose de huit ateliers, dix salles de cours, une bibliothèque, une salle des enseignants, un internat de 300 places, un réfectoire d’une capacité de 500 repas par jour, un foyer, un amphithéâtre de 200 places, un stade matico et deux laboratoires. Pour la rentrée prochaine, la directrice a indiqué que l’IEP va accueillir deux sections dans deux branches : le machinisme agricole et l’aménagement paysager. Mais selon elle, il est question d’ouvrir d’autres branches, notamment dans l’agroalimentaire, l’IEP ayant été créé pour répondre à la demande d’emploi dans le secteur économique. «L’ambition de l’institut, c’est de former pour l’emploi, car il ne sert à rien de former pour former», souligne notre interlocutrice. Et d’ajouter : «Les objectifs de l’IEP consistent à préparer les jeunes à l’emploi en leur assurant des formations de haut niveau, suivant les besoins de l’économie nationale». Selon elle, la création de ce genre de structures obéit à l’impératif d’enrichir et de diversifier les systèmes de l’enseignement et de la formation. La directrice a, par ailleurs, indiqué que plusieurs journées d’information ont été organisées, avec le concours du Centre d’orientation scolaire et professionnelle (COSP), pour faire connaître l’institut et les formations qu’il offre.

Djamel M.

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