La commune plongée dans le noir

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Le chef-lieu de commune et la majorité des villages sont de nouveau plongés dans le noir à cause d'un éclairage public déffaillant depuis plusieurs mois.

Cela est revenu au manque flagrant d’entretien de l’ouvrage dont des lampes grillées n’ont pas été remplacées, aux lampadaires détériorés par les violentes tempêtes de vent de l’hiver passé ou encore aux fils et câbles rompus, entre autres. Cet état de fait renforce l’insécurité dans cette région de haute montagne, dont la totalité des villages et même le chef-lieu de commune sont étroitement ceinturés par la forêt vierge, d’où de fréquentes incursions de hordes de sangliers ou de meutes de chiens errants qui s’enhardissent à l’intérieur des cités et prennent possession des rues, ruelles et places publiques dès la tombée de la nuit. Des bêtes poussées par la famine qui se disputent les poubelles et bacs à ordures à la recherche des restes de nourriture et auxquelles livrent des batailles rangées, chaque nuit, les chiens domestiques qui s’entraident pour tenter de repousser ces intrus audacieux. Une situation qui s’aggraverait avec l’arrivée du Ramadhan, quand les restes de toutes sortes de nourritures seraient jetés n’importe où par des citoyens démunis de toute forme de civisme. Il fut un temps où des opérations spécial Ramadhan de réfection des ouvrages d’utilité publique, étaient déclenchées deux semaines avant l’arrivée de ce mois, notamment l’éclairage du fait que durant les trente jours de ce mois sacré les citoyens sortent en masse de nuit pour se rendre à la mosquée, visiter la famille ou organiser des veillées à l’air libre jusqu’au petit matin. Malheureusement, ils seront nombreux à rester cloîtrer chez eux cette année à cause du manque de lumière et de l’insécurité.

Oulaid Soualah

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