Les corps communs et les OP appellent à une grande action de protestation

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Face au « laxisme des départements de tutelle, qui n’arrivent pas à prendre en charge les revendications des travailleurs », la prochaine rentrée sociale risque d’être des plus chaudes, avec les différentes actions de protestation que comptent observer les organisations syndicales. L’éducation nationale figure parmi les secteurs les plus perturbés, ne cessant de faire face, presque chaque jour, aux protestations des travailleurs qui dénoncent l’indifférence de la tutelle quant à leurs doléances. De ce fait, le syndicat national des corps communs et ouvriers professionnels de l’éducation nationale (SNCCOPEN) met en avant les mauvaises conditions de travail dans lesquelles exercent les corps communs dans les établissements scolaires. Face à cet état de fait, ces travailleurs ne comptent pas lâcher du lest et tiennent à leur décision d’entamer la prochaine rentrée scolaire par une action de protestation. « La coordination nationale des syndicats autonomes de tous les secteurs de la fonction publique va se réunir prochainement pour décider d’une action de protestation commune », a affirmé hier, le SNCCOPEN, qui met en exergue « la situation lamentable des ouvriers professionnels et agents de sécurité et de prévention, dont le nombre d’heures de travail est irraisonnable et qui font l’objet d’une exploitation pendant les occasions nationales et la période des examens du BEM et du BAC sans être indemnisés », lit-on dans le communiqué rendu public. Dans le même sillage, le syndicat a mis le point également sur les pratiques illégales des responsables des établissements scolaires à l’égard de cette catégorie de travailleurs. « La tutelle doit déterminer les prérogatives de chaque catégorie afin d’éviter l’exploitation dans les écoles », a suggéré le SNCCOPEN. Ce dernier réitère son appel au département de Benbouzid de faire intégrer les ATS et les ATL dans le secteur de l’éducation nationale. Dans ce contexte, il y a lieu de souligner que le même syndicat a mis en cause les inspecteurs généraux des matières scientifiques et administratives. «Ils sont complices de l’administration, car ils savent que les tâches des laborantins sont d’ordre éducatif et pédagogique», s’est indigné le SNCCOPEN. Tout en précisant que ce métier est en train de se dégrader «en dépit du fait que la tutelle a accordé une autre appellation à ce métier en 2006, les conditions de travail sont toujours les mêmes. Le laborantin passe 40 heures par semaine dans l’établissement, devant les produits chimiques qui représentent un très grand danger pour sa santé», a noté la même source.

Samira Saïdj

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