Le raccordement de la commune de Oued Ghir au réseau d’eau potable de Tichy-Haf, depuis mai 2011, n’a pas réglé définitivement le problème de la pénurie d’eau au niveau de cette municipalité sise à la périphérie de la ville de Béjaïa.
En effet, les citoyens des villages Mellala, Ireza et Ibachiren, continuent de souffrir du manque d’eau, notamment pendant la période d’été. Selon des responsables de l’ADE, le problème est dû à l’état de vétusté du réseau de distribution qui alimente ces localités. Ce réseau, explique-t-on, « est en majorité en galvanisé dégradé et souffre de sous-dimensionnement et de colmatage chronique ». Par conséquent, la distribution quotidienne vers ces villages est subordonnée, indique-t-on, « à la rénovation de la conduite d’eau allant d’Oued Ghir à Mellala sur un linéaire de 5 km ». Cependant, ce projet, qui a bénéficié d’une enveloppe financière avoisinant les 15 milliards de centimes, selon des sources concordantes, tarde à voir le jour, et les citoyens continuent à prendre leur mal en patience. Toutefois, le mouvement associatif, activant au niveau de cette région à forte densité démographique, propose aux responsables de l’hydraulique de Béjaïa, pour en finir une fois pour toute avec ce problème de pénurie d’eau dans ces localités, la réalisation d’un picage à partir du réservoir de 10 000 m3, sis sur les hauteurs du village Ibachirene, pour alimenter le château d’eau d’Ireza desservant ces trois localités. Plusieurs arguments sont avancés par ce mouvement associatif pour convaincre la direction de l’hydraulique, déjà saisie par écrit sur ce point. « Cette solution pragmatique et vérifiable permet de desservir trois villages ave, les niveaux altimétriques aidant, un avantage de taille :l’amenée d’eau se fera par gravité et aucun facteur négatif ne peut entrer dans l’engineering du projet vu que le tracé proposé et visité par les techniciens de l’hydraulique est avenant», a-t-on argumenté.
Aussi, ce projet, une fois réalisé « permettra de soulager les stations de pompage et offrira des opportunités de gains conséquents en matière énergétique, humaine et volumétrique. C’est-à-dire, le volume destiné au réservoir du village Ireza sera utilisé à bon escient vers d’autres localités », a-t-on encore soutenu.
Boualem Slimani