Le boulevard Stiti bloqué

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Le boulevard Stiti a été barricadé hier en début de matinée, par les usagers de l’abattoir de Tizi-Ouzou, dont les bouchers et les employés. Ils protestaient contre la fermeture dudit abattoir et réclament une alternative.

L’application de la décision de fermeture, opérée hier sans préavis aura été la principale raison qui a provoqué ce mouvement de protestation. Ils étaient plusieurs dizaines, entre bouchers et employés de l’abattoir de la ville de Tizi-ouzou, sis au Boulevard stiti, à avoir procédé à la fermeture dudit boulevard à hauteur de l’unité. Les protestataires réclamaient une rencontre avec les responsables locaux afin de leur faire part de leur préoccupation quant à leur devenir, après la décision de fermeture de l’abattoir de la ville pour travaux. Mais jusqu’en fin de matinée, aucun responsable ne s’était rendu sur les lieux et la route demeurait bloquée et la circulation routière chamboulée, étant donnée que les automobilistes devaient faire tout un détour afin d’éviter cet axe, habituellement très fréquenté. Les manifestants ont tenu à dénoncer le fait que la décision a été prise « unilatéralement par les responsables, sans tenir compte des conséquences qu’elle allait avoir sur les travailleurs ». « Ils n’ont même pas prévu une autre issue, ni pour les travailleurs ni pour les bouchers et les milliers de clients qu’accueille au quotidien l’abattoir », tonnera l’un d’entre eux. Il précisera d’ailleurs qu’ils sont au total « 100 bouchers, une cinquantaine de travailleurs et quelques 200 maquignons à utiliser au quotidien l’abattoir régional de Tizi-ouzou qui dessert, chaque jours, une large partie de la wilaya ». Les contestataires étaient outrés par le fait d’avoir été mis devant le fait accompli. « Nous sommes arrivés ce matin (Hier Ndr) et nous fûmes tous surpris d’apprendre que l’abattoir était fermé. Nous avions pourtant le droit d’être avisés. Et puis où voulez-vous que nous allions travailler ? Ils auraient dû y réfléchir en mettant à notre disposition un autre endroit avant de procéder à la fermeture de l’abattoir », peste un boucher rencontré sur les lieux. Ce dernier, joignant le geste à la parole, nous désignera un camion chargé de veaux qui venait tout juste d’arriver sur les lieux. « C’est la preuve que personne n’était en courant de cette fermeture », ajoutera-t-il. « Les responsables parlent de travaux de réhabilitation à effectuer au sein de l’abattoir, et même si nous ne voyons aucune nécessité à ces travaux, nous leur avons suggéré de nous laisser continuer à travailler le matin et de faire leurs travaux l’après-midi. Chose qu’ils n’ont pas acceptée, préférant paralyser l’abattoir et par la même, pénaliser tous ses usagers et clients », assure un travailleur au sein de l’abattoir. Il y a lieu de noter que les manifestants menacent de prolonger leur action jusqu’à ce qu’un lieu de recasement soit mis à leur disposition.

C. T.

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