La commune de Tizi N’Tleta, au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, demeure, encore et toujours, une localité pauvre et délaissée.
Elle continue à subsister grâce aux subventions accordées annuellement par les pouvoirs publics, dans le cadre des différents plans de développement (PCD, PSD), mais un retard considérable est accusé dans plusieurs domaines. Aucune initiative n’est venue améliorer le quotidien de la population, qui souffre d’un manque en infrastructures de base. Il y a lieu de signaler, entre autres, l’absence d’une maison de jeunes, d’une bibliothèque communale, d’un stade au chef-lieu. Les habitants sont livrés à eux mêmes sans aucun loisir ni occupation : « Nous souffrons de l’absence d’infrastructures de base, ni stade, ni foyer pour jeunes, ni autre maison de jeunes ni encore de bibliothèque communale. La masse juvénile est dans l’expectative. Ses seuls refuges sont les cafés maures, ou encore, des déplacements à Ouadhias ou Mechtras pour jouer un match de Foot », nous a confié Hamza, un habitant du chef lieu. Il nous informera également que plusieurs démarches ont été menées auprès des responsables locaux, vainement : « Il semble que les responsables municipaux sont inaptes à toute initiative. Ils s’obstinent à ignorer nos doléances, et nos réclamations. Auraient-ils oublié que les élections sont à nos portes ?», s’interroge-t-il. « Les projets d’une bibliothèque et d’un stade existent mais sont à la traîne. Quant à une éventuelle maison de jeunes, elle n’est pas à l’ordre du jour. La route est délabrée, les trottoirs défoncés et nous continuons à attendre le bout du tunnel », martèle-t-il. Sur le volet du développement, il y a lieu de signaler que même si des projets sont envisagés par la DUC, concernant l’évitement du centre-ville et ses artères, les travaux ne sont pas encore entamés : « L’entreprise réalisatrice a été retenue et les travaux seront lancés incessamment », a déclaré une source proche du dossier. Nous apprenons également qu’un autre projet, visant l’amélioration du chef-lieu va être lancé par l’APC, il concernera notamment l’aménagement de la station des fourgons. En outre, les paisibles citoyens de Tizi N’ Tleta sont confrontés au manque de logements, d’eau potable et à la lenteur des projets de l’habitat rural, puisque plusieurs postulants attendent encore leurs aides à l’auto-construction. Sur ce dernier point, Saïd, un habitant du village d’Aït Abdelmoumene fustige les élus, qui auraient, selon lui, bloqué son dossier depuis plus de trois ans : « Mon dossier à l’habitat rural a été bloqué parce que le montant qui m’a été accordé est inférieur de cinq mille dinars (5 000 DA), à celui dont j’ai réellement besoin, c’est à dire 70 millions. J’ai demandé des rectifications et depuis près de trois ans, mon dossier est dans leurs terroirs, c’est aberrant », se plaint-il.
B. K.