Le SNAPAP appelle à une grève de 3 jours

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La rentrée sociale s’annonce déjà chaude dans le secteur de la santé et c’est la fédération du Syndicat SNAPAP de ce secteur qui annonce la couleur en décidant d’un mouvement de grève de 3 jours, à partir du 16 septembre prochain, si la tutelle ne répond pas favorablement à leurs revendications. Cette décision a été prise lors d’une réunion du conseil de la fédération de ce syndicat autonome qui a eu lieu à Béjaïa, samedi dernier, en présence de délégués syndicaux de quelques 17 wilayas. Dans une déclaration qui a débouché des travaux de cette réunion, les syndicalistes du SNAPAP/ Fédération de la santé dénoncent, en premier lieu, leur ministère de tutelle qui, selon eux, n’a pas jugé utile de répondre à leurs appels. « Des appels incessants quant aux injustices et aberrations ayant entaché les nouveaux statuts particuliers des personnels de la santé et qui n’ont, à ce jour, pas trouvé d’échos du coté du ministère, si ce n’est des sorties spectaculaires qui se résument en de simples promesses en l’air, pour les besoins d’un scoop médiatique du premier responsable du secteur de la santé au moment où tout le monde sait que ce même secteur souffre de plusieurs manques », ont écrit les syndicalistes du SNAPAP qui estiment que malgré une nette augmentation des salaires des fonctionnaires de la santé la flambée des prix de ces derniers mois a encore affaibli le pouvoir d’achat des citoyens. Pour le SNAPAP, les nouveaux statuts particuliers des personnels du secteur de la santé sont entachés de plusieurs lacunes, à l’origine de la colère de plusieurs corps de ce secteur en ébullition, alors que le premier responsable du secteur avait promis d’y remédier.

« La fédération santé SNAPAP n’a jamais cessé d’interpeller la tutelle pour la correction rapide des aberrations constatées dans les nouveaux statuts particuliers des paramédicaux, comme la catégorie (9) infligée aux 60 000 paramédicaux brevetés, le statut particulier des auxiliaires médicaux en anesthésie et en réanimation, qui ne répond pas à leurs aspirations, alors que les infirmiers du bloc opératoire et les puéricultrices sont complètement oubliés.

Cela, sans oublier le statut particulier et le régime indemnitaire des corps communs, confectionné à la hâte et qui n’est, en fin de compte, que de la poudre aux yeux, au moment où les agents vacataires du secteur de la santé ne cessent de subir l’humiliation et la misère avec des mois de travail sans salaires », clame la fédération santé affiliée au SNAPAP, citant ainsi leur principales revendications. Le SNAPAP s’apprête donc à recourir à un mouvement de protestation dés cette rentrée sociale, avec à l’horizon une grève qui paralysera les établissements de la santé durant trois jours, à compter du 16 de ce mois en cours. A moins que le Ministère de la santé s’accélère pour concrétiser les promesses, notamment la correction de ce qui manque dans les statuts, l’attribution de la prime de contagion à tous les fonctionnaires du secteur et, bien sûr, l’intégration des agents vacataires et le payement de leurs dus, du moins, c’est le souhait du SNAPAP/santé.

L’on apprend, aussi, que le SNAPAP/santé compte entamer des discussions avec d’autres syndicats autonomes du même secteur, notamment le SNPSP et le SNPSSP, pour mener des actions communes.

N. T.

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