L’état civil pris d’assaut

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«Il faut se lever aux aurores pour obtenir le fameux sésame qui permet d’accéder aux guichets», souligne un retraité du village Laâzib.

Obéissant à un rythme immuable, le mois de septembre, coïncidant avec la rentrée sociale, est synonyme de submersion des services de l’état civil. Celui de la commune d’Akbou n’échappe pas à cette curée qui prend des allures de foire d’empoigne. «Il faut se lever aux aurores pour obtenir le fameux sésame qui permet d’accéder aux guichets», souligne un retraité du village Laâzib. «Il m’a fallu trois heures d’attente et de cohue pour me faire délivrer un extrait de naissance N°12. C’en est vraiment trop, nos augustes responsables se doivent de régler ce problème qui dure depuis trop longtemps», tonne, révolté un autre citoyen du village Tifrit. La question qui taraude bien des esprits est pourquoi tant de vulnérabilité et de désorganisation dans un service d’importance stratégique ? « A mon sens, c’est un problème qui n’en est pas un. Vous avez beau améliorer les choses, renforcer le service en potentiel humain, vous ne pourrez pas éviter ce rush périodique», explique un élu local. «Il faut simplement être prévoyant et s’y prendre à l’avance. C’est la seule alternative efficace», préconise-t-il. D’aucuns, parmi les citoyens d’Akbou, estiment que les responsables municipaux sont totalement acquis aux «chantiers» et insuffisamment disponibles pour la chose administrative. Une distorsion qui ne permet pas à l’institution communale d’assumer pleinement ses attributions dans le domaine de l’administration et du service public. Car, plaident-ils, pour essentielle qu’elle soit, la mission économique de l’APC ne doit pas reléguer au second plan la structure la plus sollicité par le citoyen, en l’occurrence l’état civil. C’est là en effet, que l’évolution des mœurs de l’administration est la plus visible et les dysfonctionnements le plus ressentis.

N. Maouche

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