Encore une fois, les titulaires des comptes de CCP du grand village de la commune de Tizi n’tleta devront prendre leur mal en patience, à cause de l’indisponibilité de liquidités à l’agence postale d’Aït Abdelmoumene. Il est à rappeler que cette poste a été le théâtre d’un hold-up à la fin du Ramadhan : « Il y a une vingtaine de jours, lorsque les cambrioleurs, deux individus armé de kalachnikovs, ont fait irruption dans la poste, une somme de plus de 30 millions a été dérobée », nous confia un septuagénaire du village qui ajouta : « depuis cette date, ce bureau de poste n’est pas alimenté en argent. Chaque fois que nous nous y rendons, le guichetier nous informe que la poste est dépourvue de liquidité et que son approvisionnement serait pour une date ultérieure. Cela nous contraint à nous un déplacer vers d’autres bureaux pour pouvoir récupérer nos dus ». Les citoyens ont besoin de leur argent et sont donc obligés d’aller au chef-lieu ou à la commune limitrophe de souk El Tenine, ce qui a pour conséquences la prise d’assaut de ces deux agences, notamment à chaque fin de mois, créant de longues files d’attente et mettant les caisses à sec : « La pression monte crescendo au niveau de ces deux postes, et même celle de Ouadhias est investie, puisque notre village ainsi que celui d’Aït L’hadj Ali et Cheurfa sont dépourvus d’agences postales ». Il est à rappeler que la poste d’Aït Abdelmoumene n’était pas à son premier cambriolage, en cette fin de Ramadhan, puisqu’elle fut déjà attaquée, le 5 avril 2010, par un groupe armé ce qui avait mené à sa fermeture plus d’une année durant. Une solution a été trouvée par les responsables, celle de transformer une partie de l’état civil pour qu’elle fasse office d’agence postale : « Nous avions réclamé sa réouverture la première fois, mais un deuxième cambriolage a eu lieu, c’est indigne », se plaint un autre quadragénaire. Les villageois continuent donc de souffrir en espérant qu’une solution adéquate et définitive viendra les soulager dans les plus brefs délais.
B. K