Bonnor sans eau depuis huit jours

Partager

Les habitants du village Bonnor, distant seulement de 02 kilomètres du siège de la daïra d’El Kseur, continuent d’être confrontés au calvaire des pénuries d’eau. En effet, voilà plus de huit jours qu’aucune goutte d’eau n’a perlé de leurs robinets, alors qu’au centre-ville, et plus proche encore à Berchiche, les citoyens et commerçants se permettent le luxe de nettoyer, à grande eau et “ au tuyau” leurs portes, comme pour

les narguer. Le pire, c’est qu’aucune raison n’a été avancée par les responsables de l’ADE puisque, d’après eux, aucune panne n’est signalée. Les citoyens de ce village se disent marginalisés, depuis toujours, par les autorités locales. Pour preuve, selon eux, «il suffit de venir chez nous, pour constater de visu l’état lamentable de la piste, seul accès au village, devenue impraticable pour les automobilistes et même pour les piétons, même les propriétaires de tracteurs agricoles refusent de l’emprunter, alors que les taxieurs, eux, refusent carrément de nous transporter même pour une urgence. Pour le gaz de ville, les travaux ont débuté en décembre 2011, et ont été achevés en mars dernier, mais les essais n’ont pas été effectués à ce jour». Les villageois risquent encore de passer l’hiver avec des bonbonnes de gaz butane qu’ils doivent aller chercher au centre-ville. Aussi, ils se disent arriver au bout de leur patience et menacent de procéder à des actions de rue pour manifester leur raz de bol si ces problèmes ne sont pas résolus dans les tous prochains jours. “On ne demande pas la lune, on ne demande que le revêtement de la piste, la mise en service du gaz de ville avant l’hiver, la distribution régulière de l‘eau potable, le ramassage des ordures ménagères…“, nous déclare ce citoyen de Bonnor qui ajoute que “ depuis notre installation ici, nous avons toujours mis la main à la poche, c’est nous les habitants qui ont amené l’électricité pour une somme de plus de 150 millions de centimes. La conduite d’eau potable a été aussi faite par nos propres moyens, l’assainissement aussi, ce n’est qu’après que l’APC l’a refait avec un débit inférieur à celui déjà existant, donc nous n’avons jamais été pris en charge par les autorités locales, au contraire. Il est temps que les élus pensent à nous en dehors des périodes de campagne électorale… ».

B. R.

Partager