«Nos enfants ne rejoindront pas ce CEM !»

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A quelques jours de la rentrée scolaire, les habitants de Tiâchache menacent de fermer le collège.

La raison, un particulier continue d’exploiter une entreprise de fabrication de parpaings à quelques dix mètres à vol d’oiseau du CEM et d’une école primaire. «C’est décidé nos enfants ne rejoindront pas cet établissement si d’ici la rentrée scolaire cette activité nuisible n’était pas arrêtée», nous a confié le président du comité de village, M. Ouali Djillali, qui nous a communiqué ce qui a été décidé en assemblée générale : «Les élèves ne peuvent plus travailler en raison du bruit des machines et des nuages de poussière. Tous les professeurs ont témoigné à ce sujet. Le gérant de cette fabrique a été convoqué par notre assemblée générale. Il nous avait promis que si sa manufacture causait des désagréments, il la fermerait. Mais, dernièrement, il a carrément changé de discours. Et les habitants ne veulent plus se taire car lorsqu’ils avaient fermé les sièges de la mairie et de la daïra, ce problème avait été posé». Pour en savoir plus, nous avons pris attache avec le maire de Tizi-Gheniff qui nous a répondu que le propriétaire n’avait pourtant aucune autorisation pour commencer son activité. «Nous lui avions adressé un arrêté de fermeture en octobre dernier. Des copies de cet arrêté ont été adressées à la sûreté de daïra et à la brigade de gendarmerie, mais rien n’a été fait», telle fut la réponse de M. Djida Mohamed en sa qualité de P/APC. «C’est une exploitation anarchique», a-t-il ajouté. En plus, il nous a informé qu’aucune enquête n’a été ouverte à ce propos. Le propriétaire et ses associés, quant à eux, nous ont affirmé que onze services avaient donné un avis favorable au lancement de cette activité. Il s’agirait, entre autres, de l’environnement et de la santé. «Nous exerçons cette activité dans le cadre de la loi. Même le bruit qui se dégage des machines a été mesuré par une commission diligentée sur place. Rien d’anormal. Il n’y a que l’APC et la daïra qui n’ont pas répondu à notre demande», a enchaîné l’un des associés. Qui a tort et qui a raison? C’est une question qui devra normalement être tranchée au plus tard avant la fin de semaine pour éviter la perturbation de la rentrée scolaire qui aura lieu le dimanche prochain.

Amar Ouramdane

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