La grève à laquelle a appelé la fédération nationale du secteur des communes (FNSC), a été massivement suivie à son premier jour.
En effet, pas moins de 78% des communes ont été paralysées, hier, à l’échelle nationale. « Il y a eu une forte adhésion de la part des travailleurs, à notre action de protestation. Les wilayas qui ont enregistré le taux de suivi le plus élevé sont : Bouira ave (75%), Béjaïa avec (65%) et Tizi-Ouzou (45%)», a affirmé hier, Ali Boutabala, le président de la FNSC, affiliée au syndicat national autonome du personnel de l’administration publique (SNAPAP). En précisant : « aucun dépassement n’a été enregistré au niveau des communes », a-t-il dit. Cette grève a été accompagnée également par plusieurs sit-in au niveau des sièges des wilayas, sur tout le territoire national, « les protestataires ont participé massivement à ces rassemblements », a estimé le même responsable. A la question de savoir si la tutelle a réagi, quant à cette action de protestation, le président de la FNSC répondra par la négative : « Nous n’avons eu aucune réponse de la part des responsables du ministère », a-t-il indiqué. Le même responsable a fait savoir que, le bureau national de la fédération va se réunir suite à cette grève, pour décider des prochaines actions à mener. Parmi les revendications des communaux figurent, l’ouverture de négociations sur le statut particulier et le régime indemnitaire des communaux, l’élaboration de toute la réglementation relative au monde du travail et l’amélioration du pouvoir d’achat. La fédération met en avant d’autres points, à savoir, la réintégration de tous les syndicalistes licenciés et suspendus arbitrairement, la révision du statut particulier des corps communs, des ouvriers professionnels, des conducteurs et des gardiens, et l’abrogation de l’article 87 bis et le maintien du régime de retraite sons condition d’âge. Pour rappel les communaux ont déjà déclenché plusieurs mouvements de protestation, à savoir les grèves cycliques qu’ils ont observées depuis le début de l’année en cours, mais en vain, le département de la tutelle n’a donné aucune suite à leurs revendications.
Samira Saïdj