«On songe à rallonger les horaires de travail»

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La Dépêche de Kabylie : Dans quelles conditions seront accueillis les étudiants, cette année ?

M. Djoudi Merabet : L’université de Béjaïa accueillera 8780 nouveaux bacheliers, ce qui représente 3,45 % du total admis à l’échelle nationale. Ils seront accueillis dans des conditions que nous estimons acceptables, puisque cette rentrée a fait l’objet d’une préparation depuis bien longtemps et à tous les niveaux.

D’aucuns estiment que la rentrée universitaire sera explosive. Qu’en dites-vous ?

Je crois sincèrement que cet adjectif est excessif. Le mot explosif est, à mon avis, lourd de sens et de conséquences. Il ne correspond pas à la réalité. Nous travaillons pour que les conditions d’accueil des étudiants soient satisfaisantes. Nous ne sommes pas à notre première rentrée universitaire. Il y va sans dire que chaque rentrée présente ses propres spécificités, pour lesquelles nous apportons des solutions appropriées.

L’université de Béjaïa accuse un retard, en termes de places pédagogiques et en lits. Comment comptez-vous y remédier ?

Comme toutes les universités sur le territoire national, celle de Béjaïa a un plan de développement bien étudié et réfléchi. Ce plan a été exécuté dans sa première partie (2000 – 2008). Toutefois, ce programme a enregistré un retard pour le lancement de la seconde partie. Depuis décembre 2011, les projets sont relancés et les travaux de réalisation sont en cours, et en parallèle sur deux nouveaux campus. Quand à la deuxième partie de votre question portant sur les remèdes, je vous rappelle que M. le wali de Béjaïa, comprenant nos préoccupations et nos difficultés, n’a pas manqué de nous soutenir et d’appuyer nos démarches. Nous avons eu l’autorisation d’utiliser, à titre provisoire et pour une année, 250 logements sociaux pour l’hébergement des étudiants. Par ailleurs, nous envisageons d’allonger encore les horaires de travail pour une meilleure utilisation des infrastructures pédagogiques existantes.

Vous avez fait la promesse de transférer les étudiants, affectés, l’année passée, vers les universités de Jijel et de Sétif. Le terrain est-il préparé pour effectuer convenablement cette opération ?

En effet, j’avais fait cette promesse, qui faisait partie de la solution au problème de la rentrée 2011-2012. Cet engagement sera respecté et plaidera en faveur du renforcement de la crédibilité de notre université. Nous avons préparé les conditions de réussite de cette opération de transfert, conformément à la réglementation et dans les délais fixés.

Pensez-vous que le système LMD commence à apporter ses fruits ?

Il y a eu un bilan et une évaluation partielle. Les assises nationales de l’enseignement supérieur ont traité tous les points relatifs au bilan L.M.D et des propositions importantes ont été faites pour améliorer le rendement pédagogique et la qualité de la formation, ainsi que l’employabilité. Nous sommes convaincus que l’excellence académique est le meilleur gage de l’insertion, surtout lorsqu’elle est construite autour d’un projet personnel et professionnel bien défini. A mon avis, le premier fruit est le concentré de toutes ces nouvelles exigences, manifestées à la fois par les étudiants et par les enseignants, sur le plan de la qualité des enseignements.

Les doctorants de l’université de Béjaïa, notamment ceux issus du système LMD, se plaignent de l’absence d’un statut qui leur convient. Quelle est votre réponse ?

Je trouve que cette question est surprenante. Le statut du doctorant existe depuis la première année de mise en place du doctorat LMD. Ce statut ne soufre d’aucune ambigüité. La première préoccupation se rapporte au travail de thèse qui doit être soutenu dans les temps impartis. La seconde est l’apprentissage, suivi de l’initiation au métier d’enseignant-chercheur. Le statut est le même à l’échelle nationale et il n’y a aucune spécificité de Béjaïa.

Propos recueillis par M.H. KH.

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