Uns fois de plus, plusieurs résidents du quartier Ignane, à l’intérieur du périmètre urbain du chef-lieu communal, nous ont approchés pour dénoncer l’abandon de la piste, détériorée une première fois par le passage du réseau de distribution du gaz de ville il y a plus d’une année, et achevée par celui, plus récent, de l’AEP. Cette piste de quelques 400m qui constitue l’unique voie d’accès du quartier en question, se transforme en un bourbier comportant des flaques d’eau stagnantes qui s’y sont accumulées, devenant impraticable à la moindre averse, faisant vivre un véritable calvaire aux citoyens, tenaillés par l’angoisse de passer un nouvel hiver dans la gadoue. Les chefs de familles s’inquiètent surtout pour leurs enfants scolarisés, qui auront à subir la dure épreuve qui consiste à affronter cette chaussée deux fois par jour. Nos interlocuteurs affirment que leurs doléances auprès de l’APC sont restées, jusqu’à présent, lettre morte alors que la saison humide approche à grand pas. Notons, au passage, que le boulevard central, qui est en fait un tronçon de la RN30 ayant bénéficié d’une
opération d’aménagement et de revêtement en bitume, il y a moins de 2 ans, a subi des détériorations beaucoup plus graves, faites de rigoles qui se sont formées sur le tracé du gaz de ville et celui de l’AEP, de la fibre optique, réalisée récemment en souterrain, en parallèle à d’innombrables nids de poules qui ne cessent de s’élargir pour prendre les formes de véritables cratères sur lesquels butent automobilistes et piétons qui empruntent la chaussée, les trottoirs étant squattés par des commerçants sans vergogne, ce qui a fini par créer une indescriptible anarchie et un désordre, qui se répercutent sur le quotidien des citoyens qui assistent impuissants à la régression progressive de leur milieu urbain et de leur cadre de vie.
Oulaid Soualah