Les effets de la grève se font…sentir

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A travers toute la daïra de Draâ Ben Khedda, le mouvement de grève des communaux est suivi à 100 %, suite à l’appel de leur syndicat le SNAPAP, à compter du 04 septembre dernier. Cette grève sera ponctuée de rassemblements devant les sièges des Wilayas, à compter de demain 9 septembre. La plate-forme de revendications compte pas moins de 15 points sur lesquels les travailleurs ne cessent d’insister depuis belle lurette. « La sourde oreille des pouvoirs publics a engendré le pourrissement de la situation qu’ils se complaisent à laisser perdurer!», disent, avec amertume, les grévistes. Leurs revendications sont les suivantes : « le respect des libertés syndicales et le droit de grève, la révision des statuts particuliers des travailleurs des communes et ceux du régime indemnitaire, le contrôle de la gestion du FNPOS et oeuvres sociales, l’intégration des travailleurs contractuels, des vacataires et pré-emplois dans leurs postes respectifs, l’abrogation de l’article 87 bis de la loi 90 /11, la valorisation du point indiciaire, l’augmentation de l’indemnité de la femme au foyer et des allocations familiales, le maintien du régime de la retraite sans conditions d’âge ». Les travailleurs communaux revendiquent surtout l’amélioration des conditions de travail, dans une totale sécurité et en étroite collaboration avec eux, en leur qualité de partenaires fiables. Ils réclament la révisions du code de travail, la réhabilitation de la médecine du travail et la création d’un centre médical spécialisé pour les communaux. Notre interlocuteur nous révèle que depuis 2008, « il n’y a pas eu de titularisation et la commune compte 25 à 30 agents de nettoyage, des contractuels et des vacataires depuis huit ans. Le nombre d’agents pour la voirie est très insuffisant pour une commune comme la nôtre. Un énorme travail pèse sur ces travailleurs qui font plus qu’il n’en faut et sont rappelés même pendant leurs congés ! ». Au niveau de la mairie de Tizi-Ouzou, les travailleurs ne sont pas en grève. « Le P/APC nous menace de licenciement si nous débrayions ! Le syndicat doit réagir à ces menaces !», nous confie un ouvrier qui a insisté sur son anonymat, une preuve de plus de ces menaces faites à leur encontre. Au niveau de la Wilaya, on nous informe que près d’une cinquantaine de communes sur les 67 ont suivi le mouvement de la protestation !

Arous Touil

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