«50% des élèves privés de rentrée»

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«Il n’y aura pas de rentrée scolaire pour 50% des élèves », a affirmé hier le porte-parole du conseil des lycées d’Algérie (CLA), M. Idir Achour, à l’issue d’une conférence de presse tenue à Alger. Pour illustrer ses propos, M. Idir Achour a fait savoir que « 50% des élèves n’auront pas une rentrée scolaire au même titre que les autres, faute de la non disponibilité du livre scolaire et de la mauvaise gestion administrative ». Aussi, « l’emploi du temps et les inscriptions des élèves qui n’ont pas été faits jusqu’à l’heure actuelle, contribuent également à un retard dans la reprise des classes dans pas moins de 50% des établissements scolaires », a encore indiqué le porte-parole du CLA. S’agissant de la disponibilité des manuels scolaires, le conférencier a affirmé que « 60% des établissements n’ont par reçu de livres scolaires jusqu’à l’heure actuelle ». Evoquant en outre, le problème de la surcharge des classes, M. Achour a fait savoir que 40% des lycées auront 45 élèves par classe, alors que 40% autres auront entre 38 et 45 élèves par classe, tandis que 20% auront entre 30 et 38 élèves par classe. Selon lui, pas moins de 200 lycées qui sont en rénovation, n’ont pas été encore réceptionnés», précisant dans le même contexte : « nous aurons des lycées en travaux en pleine rentrée ». Ce dernier a, dans ce cadre, déploré le fait que « parmi les 500 établissements scolaires qui ont été lancés depuis 2003, aucun n’a été réceptionné à ce jour, mais il y a possibilité de réception d’une centaine de lycées en mois d’octobre prochain ». Sur ce dernier point, le CLA demande « une commission d’enquête sur les dépenses allouées aux établissements scolaires qui n’ont pas été réceptionnées à ce jour ». Tout en demandant « l’évaluation des réformes de Boubekeur Benbouzid », le porte-parole du CLA regrette le départ de ce dernier avant l’évaluation des réformes. Par ailleurs, le CLA a décidé de tenir une conférence nationale le 5 octobre prochain, qui coïncide avec la journée internationale de l’enseignant. « S’il faut que nous descendions dans la rue le 5 octobre prochain, nous n’hésiterons pas à le faire», a fulminé le porte-parole du CLA. Et d’ajouter : « une action de rue aura lieu prochainement, s’il y a concertation entre les syndicats ». Sur un autre registre, la même source fera savoir que « les mathématiques, la physique, et l’informatique sont les matières qui souffrent le plus de manque de postes budgétaires ». De son côté le secrétaire général du syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF) dira : « Boubekeur Benbouzid laisse l’école publique en ruines ». « Il faut qu’il y ait un changement politique dans le secteur, car changer les personnes ne change rien », a-t-il souligné. Pour lui, « les examens ne devraient plus être un instrument de gestion des flux. Ils sont préfabriqués pour cacher la réalité du terrain ».

L.O.Challal

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