“Il se peut qu’on en importe”

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Intervenant hier à l’émission ‘’Invité de la rédaction’’ de la chaîne 3 de la radio nationale, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, M. Rachid Benaissa, a affirmé que l’Algérie pourrait recourir à des importations d’appoint de pomme de terre, pour faire face à une éventuelle rupture des stocks et à la spéculation sur le prix de ce tubercule sur les marchés.

«La question est actuellement à l’étude au Comité national interprofessionnel de la pomme de terre et la décision sera prise, en fonction de l’évolution de la situation, avec les professionnels de la filière», a-t il déclaré. Le ministre n’écarte pas d’ailleurs une éventuelle pénurie de la pomme de terre en raison, a-t-il expliqué du retard dans la plantation de l’arrière saison en juillet dernier, dû notamment au manque de main-d’œuvre mais aussi à la canicule et au mois de Ramadhan. Ainsi et afin d’éviter toute mauvaise surprise de rupture de stock, le ministère de l’Agriculture compte prendre les devants, ce qui consistera donc en l’importation de ce tubercule. Cette disposition vise en outre à couper l’herbe sous les pieds des spéculateurs qui n’hésiteront pas à sauter sur l’occasion d’une éventuelle crise pour se remplir les poches au détriment du consommateur. Cela dit, une éventuelle autorisation d’importation, « sera conjoncturelle », a expliqué le ministre, ajoutant : « les quantités seront limitées et soumises à un contrôle de qualité ». Le ministre a par ailleurs précisé : « l’importation sera confiée à des importateurs reconnus et ne devrait pas dépasser 2 % de la production annuelle », une production qui est estimée à 4 millions de tonnes. Il faut dire que la filière est déjà sous pression. La pomme de terre, un produit très consommé en Algérie, coûte toujours aussi cher. Hier au niveau de la wilaya de Tizi Ouzou, le légume était cédé à pas moins de 50 DA le kilogramme. Un prix jugé excessif pour un produit de large consommation. A vrai dire, cette hausse de prix n’est nullement conjoncturelle, puisque elle dure depuis quelques mois déjà. Le coût de ce tubercule n’est que rarement descendu sous les 35 DA, depuis un long moment et le consommateur craint le pire. La sortie du ministre de l’Agriculture rassurera donc un tant soit peu la population, qui n’espère qu’une seule chose, que le prix soit revu à la baisse ou, du moins, qu’il ne connaisse pas de nouvelles hausses.

M.O. B.

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