Une commission d’enquête devait être installée hier

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La fermeture de l’abattoir communal de Tizi-Ouzou, qui demeure toujours contestée par les usagers de cette unité n’a pas été sans conséquences sur le marché de la viande dans la wilaya. Le kilogramme qui était affiché il y a de cela quelques jours, à 850 dinars, est passé à 900 dinars chez certains bouchers. Une hausse qui résulte explique t-on du fait que les bouchers vont s’approvisionner en viande bovine à partir de l’abattoir de Draâ Ben Khedda et donc d’en payer les frais de transport. Par ailleurs, la commission d’enquête réclamée par les usagers de l’abattoir communal de Tizi-Ouzou, était attendue hier, ou au plus tard aujourd’hui, avons-nous appris auprès d’un boucher. Cette commission dont les membres seront « désignés par les autorités de la wilaya, se penchera sur la véracité des allégations inhérents à l’existence de risques épidémiologiques au sein de l’abattoir », nous dira notre interlocuteur contacté par téléphone, ajoutant au passage que « tous les travailleurs au sein de l’unité souhaitent la réouverture de l’abattoir communal, d’autant plus qu’actuellement, c’est un réel calvaire qu’ils vivent, étant obligés de se déplacer à Draâ Ben Khedda pour travailler ». A rappeler que les usagers de l’abattoir communal de Tizi-Ouzou ont entamé des actions de protestation, depuis le jour la mise en application, le 1er septembre dernier, de la décision de fermeture de cette unité d’abattage. Une décision qui a soulevé l’ire des travailleurs, notamment des bouchers, d’autant plus qu’ils se sont retrouvés devant le fait accompli, n’ayant pas été avisés, auparavant, de cette exécution de fermeture dont les raisons invoquées sont les «risques d’épidémies et la réhabilitation de l’unité ». Le jour même de la fermeture, les concernés, qui jugent cette décision « injuste », ont procédé à la fermeture de la route menant vers la nouvelle ville de Tizi-Ouzou via le boulevard Stiti, à hauteur du rond point de la sortie ouest de la ville. Le lendemain, ils ont procédé cette fois en collaboration avec tous les bouchers du chef-lieu de la wilaya ainsi que ceux de certaines localités, dont Mekla et Fréha, à une autre action de protestation, et cela pour mettre une plus grande pression sur les autorités pour qu’elles procèdent à la réouverture de l’abattoir. La journée du dimanche 2 septembre avait, en effet, été décrétée journée de grève et de protestation par tous ces professionnels de la boucherie. Depuis, les plus hautes autorités de la wilaya, n’ont cessé d’être interpellées pour dépêcher une commission d’enquête. Une commission dont les résultats de l’enquête sont très attendus par les protestataires, car de ses conclusions dépendra la réouverture de l’abattoir en question.

Ch.T.

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