Le quartier de Draâ Lahmar, situé à l’entrée ouest de la commune de Sour El Ghozlane, à une cinquantaine de kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Bouira, vit au rythme de l’insalubrité et du manque d’aménagement. Ainsi, les citoyens de cette cité dénoncent “l’abandon et l’insouciance“ des autorités locales, à leur tête le P/APC. En effet, le quartier est jonché d’ordures de toutes sortes, ce qui crée une atmosphère invivable. Décharges sauvages à perte de vue, bennes à ordures qui débordent, égouts à ciel ouvert…etc., et ce ne sont là que quelques exemples de l’insalubrité qui règne dans la cité. Cet état de fait, jugé “ inacceptable et indigne», par les habitats, a fait réagir, récemment, ces derniers. Ainsi, lors de la visite du wali de Bouira à Sour El Ghozlane, une dizaine de citoyens dudit quartier ont interpellé ce dernier quant à leur “ triste sort”. Karim, 46 ans et père de 4 enfants, dont un en bas âge, a déclaré qu’ils vivent “ au milieu des moustiques et de rats. D’ailleurs, ma petite fille, âgée de 2ans, a failli être mordue par l’un de ces rongeurs”. Outre l’insalubrité qui caractérise Draâ Lahmar, c’est l’aménagement urbain qui fait cruellement défaut dans ce quartier. En effet, les chaussée y sont complètement délabrées, l’éclairage public quasi-inexistant et comme cela ne suffisait pas, les canaux d’assainissement et d’évacuation des eaux de pluie sont dans un état lamentable. Selon les quelques témoignages recueillis après les récents orages qu’a connu la région, ce quartier, s’est transformé en un vaste marécage boueux. Certains citoyens n’ont pas hésité à accuser les services communaux d’ “ incompétence”. “ Les services communaux font preuve d’une incompétence avérée. Ni le ramassage d’ordures, ni l’entretien des canalisations ne sont assurés. De ce fait, il est normal que notre quartier soit dans cet état», a argué Mourad, instituteur de son état.
Ramdane B.