Du café pour lutter contre le cancer

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Plusieurs études scientifiques mettent en évidence un effet favorable de ce breuvage sur le risque de développement du cancer colorectal. Avec plus de 1,2 million de nouveaux cas et plus de 600 000 décès par an, le cancer colorectal est le troisième type de tumeur maligne par ordre de fréquence chez l’homme et le deuxième chez la femme. Il est désormais prouvé que des facteurs nutritionnels jouent un rôle important, négatif ou positif, dans son développement. Et, en l’occurrence, les effets bénéfiques du café semblent de plus en plus établis. Les auteurs ont conclu à « l’existence d’une relation inverse entre consommation de café et cancer du côlon ». Des travaux ont, permis d’évaluer plus précisément les bénéfices : une métanalyse (qui regroupait 17 études sérieuses) a montré en 1998, « un ratio de risque » très net entre les consommations élevées et faibles de café. Des résultats confirmés en 2011 par une autre métaanalyse. Mais c’est surtout le récent travail, très complet, d’un groupe de chercheurs de Pékin qui a détaillé la conclusion des chercheurs : il existe bien, dans les études cas-témoins, une relation inverse significative entre les plus gros consommateurs et les plus faibles ou les non consommateurs de café et le cancer colorectal. Des résultats toutefois modérés par ceux des études de cohortes. Les scientifiques avouent mal connaître les mécanismes potentiellement protecteurs. Néanmoins, différents constituants du café ont des effets antioxydants, antimutagènes et anticarcinogènes, d’où l’élimination de certains agents cancérogènes et une réduction de l’effet oxydant des hydrocarbonés aromatiques polycycliques. De plus, le café réduit pourrait réduire la synthèse et la sécrétion de l’acide biliaire, un promoteur de ce type de tumeur. D’autres chercheurs ont observé sur une durée de 10 ans, plus de 6 700 cancers colorectaux. Et ils ont calculé que la consommation d’au moins quatre à cinq tasses de café par jour avait un effet bénéfique. Car le décaféiné n’a pas les mêmes vertus protectrices, en tout cas vis-à-vis du cancer du côlon.

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