Les travaux du projet du CET ont démarré depuis une semaine. Des engins de travaux publics sont engagés sur la voie d’accès et s’attèlent au décapage et au revêtement de la piste de 1,5km. Une opération prise en charge par l’APC et menée à terme, à laquelle ne manque que la réalisation de 02 petits ouvrages d’art pour être livrée et opérationnelle. En ce qui concerne le site en lui-même, situé au lieudit Thikh Remtath à 2,5km d’Ahnif, un responsable des services techniques de l’APC nous apprendra qu’une surface de pas moins de 10 hectares a été dégagée et retenue pour servir d’assiette à ce projet d’envergure et d’une inestimable utilité pour toute la région, sachant que le futur CET est de type intercommunal. Il a été conçu pour « prendre en charge les ordures ménagères de l’ensemble des communes de la daïra de M’Chedallah et même plus », selon notre interlocuteur. Le même responsable nous apprendra que pour la réalisation des travaux des deux ouvrages cités, l’entreprise de réalisation est d’ores et déjà connue et retenue. Une information qu’il tient de la direction de l’environnement qui est, pour rappel, le maître d’œuvre du projet. Le maire d’Ahnif, M. Soum Mohand Salah, nous informera de son côté que « sauf imprévu de dernière minute, le CET sera livré au plus tard dans 45 jours ». Ce dernier évoquera la première étude de ce projet qui remonte à l’année 2006, qui avait fait ressortir une estimation provisoire de l’ordre de 28 milliards de centimes. Plus loin, le maire nous dira que « devant l’urgence de la situation qui prévaut actuellement dans la région concernant la prise en charge des déchets ménagers et pour parer au plus vite aux retombées catastrophiques de ces ordures sur l’environnement, une décharge publique provisoire a été aménagée à proximité du CET et prendra en charge les ordures de la commune de M’Chedallah ». Commune qui surclasse les autres municipalités en matière de volume quotidien de déchets ménagers, en raison de son importance sur le plan démographique et de son statut de chef-lieu de daïra. De plus, le site où cette commune déverse actuellement ses ordures est situé juste en face de la cité « la gare » d’Ahnif, site énergiquement décrié par les résidents de cette cité qui menacent de passer à des actions de rue. La 2ème commune qui bénéficiera de cette décharge provisoire est, bien entendu, la commune d’Ahnif, propriétaire du site. Reste à espérer que la réalisation de ce CET serait accompagnée d’une dotation des communes en équipements de collecte et d’évacuation des ordures conformes aux besoins et aux spécificités de la région, des équipements sans lesquels cet ouvrage ne serait pas d’une grande utilité. Un manque dont se plaignaient l’ensemble des communes. Il serait aussi souhaitable qu’il soit procédé à une réorganisation des opérations de collecte et d’évacuation des déchets ménagers, dont la méthode de gestion, au niveau de l’ensemble des APC a montré ses limites…
O. S.