Mohamed Raouraoua a révélé hier, que la FAF est en négociation avancée avec son homologue brésilienne, en vue de la programmation d’une rencontre amicale entre les sélections des deux pays, le 14 novembre prochain à Alger.
Un match gala qui devrait se jouer au stade du 5 juillet, à l’occasion des festivités du cinquantenaire de la FAF. « Nous sommes toujours en négociations avec nos homologues brésiliens pour l’organisation d’un match amical, le 14 novembre, ici en Algérie, à l’occasion du cinquantenaire de la FAF. Pas plus tard qu’hier (jeudi, ndlr), nous étions en pourparlers pour faire aboutir l’accord », a déclaré en effet, hier matin, le premier responsable de la FAF à la chaîne 3 de la radio nationale. Mohamed Raouraoua a, toutefois, précisé que la programmation de cette rencontre entre l’Algérie et le Brésil était tributaire de l’aboutissement des négociations entre la FAF et la CBF, car, dit-il, la somme de 3 millions de Dollars, exigés dans un premier temps par les brésiliens, ne peut être satisfaite par la FAF. « En premier lieu, la CBF avait exigé la mirobolante somme de 3 millions de dollars, chose qui n’était pas dans nos cordes. Après des contre-propositions, nous avons réussi à faire baisser le montant à 1,5 million de dollars. Nous comptons sur nos sponsors pour garantir cette somme et faire venir le Brésil en Algérie, au grand plaisir de nos supporters », précise Raouraoua, ajoutant qu’il rencontrera le président de la CBF prochainement à Zurich (Suisse), en marge des réunions de la fédération internationale (FIFA), pour trouver un accord final. S’agissant du stade qui abritera ce match amical international, le président de la FAF a souligné que « le stade du 5-Juillet d’Alger est le mieux indiqué à condition que sa pelouse soit dans un bon état ». Questionné sur l’identité de l’adversaire qui remplacera le Brésil dans le cas où les négociations n’aboutiraient pas avec la CBF, Mohamed Raouraoua semble confiant quand à la concrétisation de ce projet en indiquant que c’est la Seleçao qui « tient mieux la corde » pour venir en Algérie, à l’occasion de la célébration du cinquantenaire de la FAF, tout en ajoutant que dans le cas contraire, c’est au coach des Verts, Vahid Halilhodzic, de choisir l’équipe qui donnera la réplique à notre sélection, même si, ajoute-il, le choix sera certainement porté sur un adversaire africain afin de mieux préparer la CAN 2013, surtout que les Verts sont à deux doigts d’une qualification à la phase finale.
«Algérie – Libye fixé au 14 octobre à 20h30 à Blida»
Concernant la manche retour des éliminatoires de la CAN 2013, prévue le 14 octobre prochain contre la Libye, le président de la FAF a indiqué que son instance a saisi officiellement la CAF et la fédération libyenne, pour les informer de la programmation de cette rencontre au stade Mustapha Tchaker de Blida à partir de 20h30. « Le match retour face à la Libye se jouera le 14 octobre à Blida, à partir de 20h30. Les responsables de cette enceinte sont en train de travailler pour améliorer l’état de la pelouse et garantir toutes conditions pour le bon déroulement de cette rencontre », a affirmé le patron de la FAF, qui précise, toutefois, que dans le cas où l’état de la pelouse du stade de Tchaker ne serait pas prête, le match sera délocalisé dans un autre stade. « Dans ce cas là nous serions obligés de programmer la rencontre ailleurs, après consultation, bien évidemment, du sélectionneur national », a t-il souligné écartant au passage l’idée de faire jouer le match au stade du 5 juillet d’Alger en raison de la « détérioration de l’état de sa pelouse ». Questionné sur les incidents survenus à la fin du match aller à Casablanca et les éventuels sanctions qui seront infligés par la CAF, Mohamed Raouraoua, tout en lançant un appel en direction des supporters et, surtout, aux médias afin de ne pas trop se focaliser sur ce qui s’est passé dans le but, dit-il, d’éviter d’envenimer les choses, a indiqué que la CAF devra envoyer, au courant de cette semaine, aux deux fédérations, algérienne et libyenne, les rapports des arbitres et du commissaire du match. « Nous allons recevoir, cette semaine, les rapports de la CAF et après les réponses de notre fédération et de celle de la Libye, la commission de discipline de la CAF prendra les décisions qui s’imposent ».
«On est encore loin du professionnalisme»
Abordant l’épineux problème du professionnalisme en Algérie, Mohamed Raouraoua, qui a multiplié ces derniers temps, les rencontres avec les présidents des clubs des Ligues I et II, se dit non satisfait de la situation dans laquelle se trouvent nos clubs, deux ans après la mise en place du professionnalisme en Algérie. Pour lui, il faudra au moins cinq années pour voir enfin le vrai professionnalisme en Algérie, car, ajoute t-il, au train où sont les choses, aucun club ne peut prétendre à une licence professionnelle selon les standards de la FIFA. « Il ne suffit pas de se constituer en SSPA et de jouer en ligue professionnelle pour prétendre à avoir le statut de club professionnel. Les clubs algériens se sont précipités pour changer de statuts dans le but de bénéficier de certains avantages promis par l’Etat, notamment l’aide financière de 10 milliards de centimes. Cette situation a fait, qu’aujourd’hui, on se retrouve avec 32 clubs professionnels, alors qu’on est loin du professionnalisme », confie t-il. Raouraoua qui n’a pas hésité à lancer des pics, sans toutefois le nommer, en direction de l’ex ministre de la Jeunesse et des Sports, lequel à ses yeux n’a pas associé la FAF dans la démarche de la mise en place du professionnalisme en Algérie, s’est dit confiant de voir les choses aller dans le bon sens, avec la nomination du nouveau MJS, en l’occurrence Mohamed Tahmi. A cet effet, Mohamed Raouraoua a révélé que la FAF devra transmettre, dans les prochains jours, un rapport au MJS en vue, dit-il, de faire avancer le dossier du professionnalisme. « Les pouvoirs publics doivent accompagner les clubs, car on ne peut parler de professionnalisme dans l’état actuel des choses. Plusieurs choses doivent être revues. Les clubs doivent aussi s’impliquer, car on ne peut parler de professionnalisme en exigeant des pouvoirs publics de l’argent. L’Etat doit aider les clubs à travers, notamment, la construction des centres de formations et la mise en concession des stades. Concernant le volet transport, la FAF devra finaliser dans les prochains jours un partenariat avec un sponsor qui devra prendre en charge 50% des frais de la billetterie pour l’ensemble des clubs professionnel, ainsi que les frais d’hébergements. Cela devra donc permettre à nos clubs de voyager gratuitement, puisque les 50% restants sont déjà pris en charge par les pouvoirs publics », a annoncé Raouraoua qui n’a pas ménagé pour autant certains dirigeants de clubs qui demandent de l’argent à l’Etat à travers, notamment, des entreprises publiques, comme au bon vieux temps de l’amateurisme.
A. C.