Un conseil de wilaya pour nettoyer Tizi-Ouzou

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La journée du samedi 22 septembre a été retenue pour une action de volontariat à travers toutes les communes de la wilaya, à l’exception de celle de Tizi-Ouzou. C’est une première opération de prise en charge de l’environnement initiée par le comité de pilotage de wilaya pour le suivi de l’opération d’enlèvement des ordures ménagères et des déchets solides et l’assainissement de l’environnement, installé jeudi dernier, lors du conseil de wilaya présidé par le wali de Tizi-Ouzou, M. Abdelkader Bouazgui. Cette mesure intervient conformément au dernier conseil interministériel du 6 septembre 2012 qui a eu également à traiter de l’hygiène à travers les villes du pays. Selon le premier magistrat de la wilaya qui a présidé le conseil, Tizi-Ouzou possède déjà sa propre expérience dans le domaine de la prise en charge de l’environnement, avec, notamment, « la vingtaine d’opérations de volontariat et de nettoyage organisées par les plus hautes autorités de la wilaya depuis l’année 2010 ». La dernière en date à eu lieu, pour rappel, samedi dernier, à travers une initiative de la radio locale et avec le concours de l’administration de la wilaya et de plusieurs directions. Cette action aura permis, dira M. Kabeche, directeur de l’environnement local, lors de son intervention, de récolter « pas moins de 120 tonnes d’ordures en tous genres, à travers le chef-lieu de la wilaya ». Le wali, pour sa part, signalera que tous les moyens, humains et matériels, ont été rassemblés pour l’opération « volontariat pour une ville propre », qui fut une réussite, malgré déplorera-t-il, «le manque d’implication des citoyens », qui sont restés en « spectateurs » devant les tentatives des volontaires de donner au chef-lieu un aspect plus agréable et propre. Le citoyen voit, sans doute, en ces campagnes de volontariat des actions « inutiles et ne servant à rien », d’autant plus qu’il n’y a pas de suivi. Pour preuve, la ville de genets a renoué avec ses habitudes d’« insalubrité » juste au lendemain de l’action volontaire de nettoyage de samedi dernier. Les déchets et autres détritus ont refait leur apparition dans les rues de la ville et les citoyens continuent de déposer leurs poubelles à même les trottoirs en attendant que le ramassage se fasse. Le citoyen n’est pas sans doute pas à blâmer dans cette situation d’insalubrité qui sévit dans la ville même s’il est à l’origine. Et comment le serait-il alors que les moyens ne sont pas mis à sa disposition.

Des poubelles pour les villes svp !

Le constat, en effet, fait ressortir qu’aucune poubelle n’existe à travers pratiquement toutes les ruelles de Tizi-Ouzou. A part quelques bacs à ordures disposées en certains endroits de la ville, aucun autre récipient n’est visible à travers les ruelles. Un manque d’initiatives de la part des autorités compétentes qui ne manifestent aucun effort pour remédier à la situation actuelle d’insalubrité des trottoirs et des rues de la cité. Le premier magistrat de la wilaya a lui-même avoué lors du conseil de jeudi dernier, que le montant de « 32 millions de dinars, budget de la commune de Tizi-Ouzou pour l’environnement, demeure encore non utilisé ». Et cette situation est similaire, voir même pire, dans les autres municipalités et daïra de la wilaya. M. Bouazgui appellera, par ailleurs, les chefs de daïra et les présidents des APC à mettre le paquet dans un travail sensibilisation de la population, pour une bonne préparation de la journée de volontariat de samedi prochain, qui touchera 66 commune de la wilaya. Ceci, dans l’optique d’impliquer davantage les citoyens pour que l’opération soit « une véritable guerre contre la saleté », expliquera M. Abdelkader Bouazgui. Pour cela, le premier magistrat de la wilaya invitera les chefs de daïra à se consacrer pour réunir les moyens matériels nécessaires, en plus des moyens utilisés au niveau de la ville de Tizi-Ouzou, à répartir au niveau des communes pour la réussite de l’opération. Au final, la question est de savoir quoi faire de tous les déchets récoltés, puisque les centres d’enfouissement technique (CET) font encore défaut dans la plupart des localités de la wilaya. D’autre part, il est à signaler que le problème des déchets n’est pas propre aux agglomérations et aux villes de la wilaya, mais il est apparent dans toutes les contrées sur le territoire de cette dernière où pas moins de 1500 décharges sauvages sont répertoriées.

Ch. T.

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