De nombreux citoyens, résidant dans les nombreux villages et douars de la commune d’El Hadjra Ezzerga, relevant de la daïra de Bordj-Khriss,à une quarantaine de kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Bouira, se plaignent de l’absence totale de moyens de transport vers le chef-lieu de leur daïra.
En effet, hormis certains taxis clandestins qui assurent cette desserte au quotidien, aucune ligne n’a été mise en place afin de pourvoir cet axe très fréquenté par les villageois. Les habitants crient leur ras-le-bol devant l’anarchie qui règne dans cette localité surtout au-delà de 14 heures où même les transporteurs qui exercent dans la clandestinité se font rares, vu qu’ils font un long détour en passant par Sidi Aïssa. « Ici, on souffre quotidiennement de la rareté des moyens de transport. Seulement quatre à six clandestins assurent cette ligne et le nombre de places par véhicule est très insuffisant pour satisfaire les besoins des usagers, en plus du fait qu’ils nous imposent leur propre tarification, 30 DA pour seulement 7 kilomètres », se plaint un villageois enchainant que « les responsables de la commune d’El Hadjra Ezzerga, affirment qu’ils ont saisis, à maintes reprises, la direction des transports afin d’ouvrir une ligne aux citoyens, mais en vain, justifiant cela par un manque en moyens de transport et en chauffeurs de bus ! ». Selon d’autres villageois, ce manque est dû au tarif imposé par la direction des transports, qui est de 10 DA la place. Prix jugé très faible par rapport aux autres charges imposées. Quant aux habitants de la localité ils se demandent pourquoi leur commune, quoiqu’étant l’une des plus anciennes de la région, ne dispose pas de sa propre ligne de transport. Pire encore, la carence, dûment enregistrée en matière de transport, s’en ressent pesamment sur le mental des enfants scolarisés dans les communes limitrophes et accentue davantage l’inquiétude des parents. « Nos enfants souffrent terriblement, en raison des rotations variables et arrivent souvent en retard à l’école, cela s’ils réussissent à trouver une place pour s’y déplacer, notamment pendant les heures de pointe », affirme un parent d’élève.
Oussama K.