Le syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (SNAPEST) menace de recourir à une grève, prochainement, si la tutelle ne prend pas en charge le règlement du dossier lié aux primes des enseignants du sud.
«En dépit de la mise en place d’un nouveau statut particulier et l’augmentation des salaires de base, les primes des enseignants du sud sont toujours calculées selon l’ancien salaire», a affirmé Meziane Meriane, coordinateur national du SNAPEST, lors d’une conférence de presse tenue hier à Alger, à l’occasion de l’inauguration du nouveau siège du syndicat. Il appelé la tutelle à respecter ses engagements et à ne pas faire dans la fuite en avant, « on n’a plus besoin de promesses, il faut juste appliquer les textes de loi », a indiqué le même responsable. Face à cet état de fait, le SNAPEST menace de reprendre le chemin de la protestation, si la tutelle ne trouve pas une solution ferme à ce dossier. « On va tenir le Conseil national, les 5 et 6 octobre prochain, pour décider de l’action de protestation qui sera probablement une grève », a affirmé le premier responsable du SNAPEST, qui a également fait savoir qu’une rencontre est programmée, aujourd’hui, avec le nouveau ministre de l’Education nationale pour discuter des dossiers qui fâchent, y compris les primes et les indemnités des enseignants du sud. « On n’attend rien de cette rencontre, car les problèmes qui n’ont pas été réglés depuis des années, ne le seront pas en un jour », a-t-il noté. Au programme de cette rencontre, le SNAPEST compte soulever, aussi, le problème de la surcharge qui a caractérisé la rentrée scolaire cette année. « Selon les statistiques, il y a 35 wilayas qui souffrent de cette crise. Cela est dû au laxisme des autorités concernant la réalisation des structures éducatives. Les responsables n’ont pas bien fait leurs prévisions, car en 2003, les collèges avaient déjà fait face à cette crise », a-t-il dit. Il ajoutera que les universités vont connaitre le même problème dans quelques années, si les autorités ne maîtrisent pas la situation dés maintenant. En effet, le coordinateur national du SNAPEST appelle le premier Ministre à dégager une commission d’enquête, afin de connaître les causes de ce retard. Par ailleurs, Meriane a tenu à évoquer la problématique de l’enseignement technique, mettant en exergue la nécessité de renforcer cette spécialité qui donne un appui considérable aux PME. « Il faut mettre en place un secrétariat d’Etat de l’Enseignement technique afin de mieux prendre en charge les doléances de ce secteur », a-t-il suggéré. S’agissant du dossier des œuvres sociales, le conférencier a dénoncé avec force, le refus de passation de consignes de l’ancienne commission de gestion, « on ne veut pas que l’on sache où sont partis les milliards de dinars des enseignants », s’es-t-il indigné.
Samira Saïdj