Au début, ce lieu n’était qu’un terrain vague, où les gens jetaient pêle-mêle leurs déchets, il s’est transformé aujourd’hui en un dépotoir sauvage à ciel ouvert.
Le passant ne peut s’empêcher de boucher le nez ou de fermer les vitres de son véhicule au risque de suffoquer à cause d’un épais nuage de fumée noire qui obscurcit le ciel et d’une odeur nauséabonde à vous couper le souffle, qui s’échappent de la décharge, située sur le CW253 au lieudit Guerdja, à la frontière de la commune d’Iferhounène en venant d’Abi Youcef. Au début, ce lieu qui n’était qu’un terrain vague, où les gens jetaient pêle-mêle leurs déchets, s’est transformé en un dépotoir sauvage à ciel ouvert. En 2009, l’APC d’Iferhounène avait séparé ce terrain de la chaussée, par une cloison en parpaings, et l’a aménagé en décharge municipale, mais, malgré la construction de cette muraille, les effets néfastes de ces immondices menacent toujours la santé des passants, en particulier celle des riverains, exposés aux dangers qui pourraient venir de ce dépôt d’ordures, véritable source de pollution et de prolifération de moustiques, microbes et autres insectes nuisibles à la santé publique et aussi lieu de prédilection des rongeurs de tous bords, vecteurs de maladies transmissibles telles la rage, le paludisme, les allergies, les dermatoses et autres maladies infectieuses. Les autorités concernées doivent songer à trouver, dès maintenant, une alternative à ce problème pour parer à toute épidémie, préserver l’environnement et empêcher la dégradation de l’écosystème, déjà fragilisée par d’autres sources de pollution et par la sécheresse. La construction d’un (CET) centre d’enfouissement technique des déchets d’une unité de transformation des déchets recyclables, en plus de venir au secours de l’environnement, serait génératrice d’emplois pour les chômeurs de cette région montagneuse. «Nous suffoquons à l’intérieur même de nos maisons, nous ne pouvons même pas aérer nos habitations de peur d’être asphyxiés par cette odeur macabre et cette fumée toxique qui se dégage de cette décharge de jour comme de nuit. Nous sommes condamnés à rester enfermés. Nous utiliserons tous les moyens possibles pour fermer ce site», déclare Y. Ait Aoudia, un riverain dont la maison est juste à côté du dépotoir. Son voisin d’en face, Nacer, ajoute que «les ordures infestent les lieux et agressent la nature, l’air est irrespirable, des nuées de moustiques envahissent nos demeures, ce qui nous contraint à garder portes et fenêtres toujours fermées. Nous avons investi des millions de dinars pour construire nos maisons que nous serions obligés d’abandonner si la situation demeure telle quelle. Vous voyez comme le paysage est désolant, on dirait que nous vivons dans un bidonville. Aujourd’hui, nous exigeons la délocalisation de cette décharge qui nous empoisonne la vie».
Madjid Aberdache